Article publié dans Concours pluripro, décembre 2025

En tant que pharmacienne, que signifie pour vous l’écoresponsabilité ?

Pour un pharmacien, il y a deux façons d’intervenir au niveau de l’écoresponsabilité. Le premier axe concerne l’activité elle-même. Au quotidien, il manipule des médicaments, hautement polluants. À ce titre, il doit organiser le travail au sein de son entreprise afin d’avoir un effet le moins impactant possible sur l’environnement.

Le deuxième axe concerne son rôle dans l’éducation des populations sur les modifications de l’environnement et leurs répercussions sur la santé : zoonoses, perturbateurs endocriniens, phtalates, problèmes respiratoires, cancers... Chaque jour, 4 millions de personnes entrent dans une pharmacie. Le pharmacien dispose d’un pouvoir pour faire passer des messages de prévention. Il a un rôle d’information, de transmission de bonne conduite, de vigie vis-à-vis du public qui vient à l’officine.

Est-ce une nouvelle contrainte ?

Cette nouvelle casquette sur l’écoresponsabilité enrichit le métier. Nous étions jusqu’à présent dans l’accompagnement des traitements. Aujourd’hui, compte tenu des connaissances sur les effets de la pollution et du changement climatique sur la santé, nous sommes davantage lanceur d’alerte. Mais il est nécessaire de trouver une harmonie entre le fonctionnement écoresponsable et le fonctionnement économique d’une officine. À un moment donné, il faudra arrêter de rémunérer le pharmacien sur le nombre de boîtes qu’il vend mais le faire sur l’acte pharmaceutique de dispensation.

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