La dynamique est lancée, assure AVECsanté : 2018 maisons de santé pluriprofessionnelles, en fonctionnement, en France, au 31 décembre 2021. Soit "plus de 30 000 professionnels de santé, et la solution d’accès aux soins pour près de 4,2 millions de Français", mais aussi "20 % des médecins généralistes libéraux" qui exercent dans ces structures. "C’est encore minoritaire, reconnaît le communiqué de presse diffusé ce vendredi, mais quelle croissance, depuis 2008, année des premiers financements expérimentaux !" Car le nombre de MSP en fonctionnement a doublé en cinq ans : de 1 118 en 2017 à 2018 à fin 2021.

La fédération évoque, dans son communiqué de presse, de fortes tendances en faveur de de l’exercice coordonné structuré. Elle révèle ainsi que "le regroupement pluriprofessionnel des professionnels de santé permet d’accroître la file active des médecins généralistes qui y exercent", comme l’indique une étude conjointe de l’Irdes et de la Drees en mai 2021. Ce qui "peut s’interpréter comme un effet direct de la coordination entre professionnels de la MSP". Le rapport 2021 Charges et produits de l’Assurance maladie parle, pour sa part, de 133 patients de plus pour les médecins évoluant en MSP que les autres généralistes. "Un tel résultat n’est pas anodin alors que la démographie des professionnels de santé se fait problématique", assurent-ils.
 

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Le partage des compétences entre professionnels médicaux et paramédicaux, ou médico-sociaux, "y est facilité, dans la mesure où l’équipe de la MSP forme un collectif de travail, et non un regroupement ponctuel et opportun". Sécurisation des protocoles de coopération par l’utilisation d’un système d’information partagé et des réunions régulières, épanouissement des nouvelles pratiques, développement de la fonction de coordination en soins primaires… "Les candidats parlent de ‘libérer du temps médical’. Chiche ! Parlons-en", lance AVECSanté.

Rappelant le souhait de France Assos Santé (83 associations de patients et d’usagers du système de santé) d’une généralisation des MSP afin que chaque Français bénéficie "d'un accès à une équipe santé de proximité, désert ou pas !" et l’intérêt des jeunes professionnels de santé par ce mode l’exercice – pour l’Irdes (2020), "les territoires de vie avec une faible accessibilité aux soins et dans lesquels sont implantées des maisons de santé connaissent une meilleure évolution de l'offre de soins et attirent davantage les jeunes médecins généralistes de moins de 40 ou 45 ans" – la fédération des maisons de santé s’interroge : "Comment ignorer cette tendance de fond ? Le renouvellement générationnel n’est-il pas le plus puissant et le plus évident des facteurs de changement ?" d’autant que les candidats souhaitent apporter une réponse aux déserts médicaux.

"Face à une telle dynamique, portée par un mouvement de fond", elle déplore – comme beaucoup – la "profonde méconnaissance des candidats quant aux possibilités de réorganisation des soins primaires, disponibles dans notre pays". Et lance : "Si les usagers et les jeunes le demandent, pourquoi ne pas les entendre ? Alors, quel candidat s’engage à doubler le nombre de MSP sur son mandat ? Qui est avec nous ?"

 

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