Article publié dans Concours pluripro, décembre 2021

La crise du Covid a mis en lumière l’apport de l’exercice coordonné pour répondre aux problématiques de santé publique. Ainsi, là où des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) existaient déjà au début de l’épidémie, une mobilisation a souvent été possible dans des délais très courts, pour le dépistage, puis la vaccination. Par ailleurs, son apport ne se cantonne pas à ces seuls enjeux ; comme on l’a vu au sein des MSP ou des centres de santé, c’est bien l’amélioration de la prise en charge des patients en équipe qui est en jeu. Mais la vraie nouveauté, c’est que, grâce aux CPTS, les acteurs se fédèrent pour prendre en charge toute la population d’un territoire. En mobilisant les acteurs locaux (médico-sociaux, sociaux, privés, l’associatif, les représentants des usagers…), leurs actions visent notamment à améliorer l’accès aux soins, fluidifier des parcours patients, et lancer des actions de prévention à l’échelle d’une population. Ce qui est moins souvent mis en avant, c’est que l’exercice coordonné a besoin de temps. D’abord, il a besoin de temps de construction des actions par les professionnels qui vont les porter, et ensuite de temps pour mettre en œuvre ces actions, avant qu’elles ne portent leurs fruits. C’est la raison pour laquelle les mesures prises pour les encourager, notamment concernant les CPTS, prévoient à la fois une valorisation des résultats comme des moyens mis en œuvre. Et l’outil indispensable pour valoriser financièrement les moyens que des professionnels dédient à une forme d’exercice coordonné, et leurs résultats, ce sont les indicateurs. Sur un projet de prévention, par exemple, où les effets de l’action ne se feront pas sentir tout de suite, on pourra valoriser en année 1 l’intensité des moyens mis en œuvre, avant de commencer à valoriser les résultats, progressivement, à partir de l’année 2.

La valorisation est un levier de promotion des projets
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