Article publié dans Concours pluripro, juin 2023
 

S'il avoue que la santé planétaire, "ça ne parle pas trop" aux professionnels de santé, il s'empresse d'ajouter qu'ils gagneraient à s'y intéresser ! Dominique Solazzi est médecin généraliste à Estrablin et président de la CPTS de Vienne, une structure de taille 3 (entre 80 000 et 175 000 habitants) qui compte plus de 150 adhérents. Lancée en mai 2022, la CPTS "n'est pas née d'une maison de santé, insiste le médecin. J'étais président d'une association de formation médicale continue (RMC Vienne, pour Réunions médico-chirurgicales de Vienne) qui est devenue, en 2014, une association pluriprofessionnelle (RMC Vienne, pour Réunions médicales et concertation pluriprofessionnelle de Vienne). Et la CPTS est née de cette structure qui reposait sur un petit nombre de militants du travail en coopération qui ont créé une structure ayant une double réalité : associative et entrepreneuriale".

S'il a cessé son activité libérale fin septembre 2022, Dominique Solazzi conserve une activité au sein d'un CMP adolescent et une maison des adolescents. Et si, "à titre personnel", il a fait de la médecine générale pendant vingt-deux ans, "la santé planétaire ne m'est pas venue de mon métier de médecin généraliste mais parce que je me suis intéressé de manière globale aux questions de santé et de promotion de la santé dans un mouvement éducatif dont je m'occupais. Prévention, éducation à la santé, promotion de la santé, santé globale… Je me suis sensibilisé à ces thématiques en ayant une activité dans un autre écosystème", concède le généraliste. D'où, explique-t-il, le fait que la notion de santé planétaire ne soit pas une notion "très connue" des professionnels de santé.

 

"Un champ d'initiatives"

Le médecin se souvient notamment des actions de prévention et de promotion de la santé menées auprès des jeunes. "En 2010, j'ai monté des actions auprès de 6 000 jeunes sur la question du tabac. Et je me suis rendu compte que les animateurs – bien que faisant partie d'un mouvement éducatif – n'étaient pas du tout sensibilisés à ces choses-là ni à la manière de faire, raconte-t-il. On a un gros travail à faire pour passer d'une attitude curative à une attitude préventive. Si on veut aller chercher les gens sur cette question, il faut avoir une démarche pédagogique."

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