Il serait "six fois plus difficile de consulter un médecin" en Auvergne-Rhône-Alpes qu'à Paris. Le 19 janvier dernier, Laurent Wauquiez n'a pas mâché ses mots. L'élu LR, président de la Région, qui a fait de la lutte contre la désertification médicale une priorité, a ainsi déclaré qu’"en 1990, les urbains et les ruraux avaient la même espérance de vie [...] Aujourd'hui, il y a près de 15 ans de différence (...). C'est d'une injustice incroyable". 
 
L'Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région la plus peuplée de France avec plus de six millions d'habitants. "75% d'entre eux sont en milieu rural [...] et vivent à plus de 30 minutes d'un service d'urgence", précise-t-il. Dans la perspective d'une amélioration de la situation, le Plan régional pour la santé avait été adopté en mars 2022. Et le 19 janvier dernier, Laurent Wauquiez a fait de nouvelles annonces à ce sujet. 

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D’abord, un investissement de "160 millions d'euros" en Auvergne-Rhône-Alpes pour 2024. Le mot d'ordre ? Subvenir davantage aux besoins en matière de santé sur le territoire. D'autres mesures prévues ont été rappelées : un montant "de 4,5 millions d'euros" pour soutenir "jusqu'à 20 maisons de santé", une enveloppe de "près de 6 millions d'euros" consacrée à des investissements matériels sur des hôpitaux de proximité, comme Firminy dans la Loire ou Valence dans la Drôme, et un soutien d'environ "300.000 euros" aux pharmacies auvergnates, une "première en France", assure le président de la Région. 
 
Le futur candidat à la présidentielle a rappelé que la Région lancera en juin prochain une mutuelle régionale "qui comprendra des offres attractives dont l'objectif est qu'elles soient de l'ordre de 20% inférieures aux offres comparables du marché, avec trois niveaux de garantie".  Pour le plan santé, l'élu régional a évoqué la poursuite des "consultations mobiles de spécialistes en zones sous-dotées" sage-femmes itinérantes en Auvergne et dentistes en Drôme-Ardèche, à bord de minibus spécialement équipés. 

 

[Avec AFP]

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