Elles sont belles-sœurs depuis quinze ans (Marjorie partage la vie de la sœur d’Amandine) et se connaissent par cœur, assurent-elles. "Notre histoire de famille ne date pas d'hier”, lancent Amandine Fernandez et Marjorie Fernandez-Chavanette, toutes deux assistantes de parcours au sein du DAC 11 en Occitanie. “Nous passons toutes nos journées ensemble, avec notre autre collègue assistante de parcours également", indique Amandine. 

crédits : Amandine et crédit : Marjorie Fernandez

 

C’est Marjorie qui a d'abord rejoint le dispositif d'appui à la coordination, en juillet 2022. Mais avant cela, elle a multiplié les casquettes pendant quinze ans. "Avant la fusion du DAC, j'étais assistante de coordination à la plateforme territoriale d'appui (PTA) de l'Aude... J'avais déjà un pied dans l'exercice coordonné", confie-t-elle. Mais bien avant cette expérience, elle démarre sa carrière comme agent social qualifié dans un foyer logement pour personnes âgées avant de devenir agent de service polyvalent faisant fonction d'aide-soignante en Ehpad. Et valide en alternance, durant cette période, son diplôme d'aide-soignante. "Après y être restée quelques années, j'ai exercé dans un centre de rééducation et réadaptation fonctionnelle avec des grands brûlés, les accidentés de la route…" Et décide ensuite de retourner en Ehpad avant de prendre la direction de Narbonne. "J'ai travaillé dans une maison d'accueil spécialisée : le Jardin extraordinaire. Je suis ensuite retournée à Carcassonne où j'ai travaillé en psychiatrie libérale."
 

"Voir un maximum"

Marjorie Fernandez-Chavanette fait ensuite le choix de partir en pédiatrie à l'Institut Saint-Pierre à Palavas-les-Flots. "Tout cela s'est déroulé sur une quinzaine d'années, je voulais voir un maximum dans ma carrière d'aide-soignante", explique-t-elle. Elle prend alors ses fonctions dans un centre intercommunal d'action sociale (CIAS) dans l’Aude, où elle terminera sa carrière d'aide-soignante. "Je me suis reconvertie et j'ai monté mon entreprise d'ostéopathie énergétique mais la pandémie du Covid-19 est arrivée et j'ai de nouveau dû me reconvertir", dévoile-t-elle. "Je suis rentrée en formation projet professionnel, ce qui m'a permis de découvrir le métier de coordinatrice de parcours à travers de nombreux stages, dont un au département de l’Aude qui m'a amenée à créer l'annuaire des partenaires présents sur le territoire." Elle rejoint alors la PTA de l'Aude en mars 2021, soit un peu plus d'un an avant la création du DAC 11.

Comme sa belle-sœur, Amandine Fernandez a vu et vécu de nombreuses expériences avant de rejoindre le dispositif d'appui à la coordination : une formation de secrétaire médicale en alternance à la polyclinique Montréal à Carcassonne (“J'ai travaillé dans différents services, notamment en médecine polyvalente, mais je m'occupais également de la neurologie et de la rhumatologie”, précise-t-elle), des remplacements en oncologie, en soins palliatifs... Elle est également présente lors de l'inauguration du nouveau service d'hospitalisation de jour, dont elle a été la secrétaire. "Marjorie m'a alors parlé du DAC qui recherchait une assistante de parcours. Ce qui m'a énormément intéressée, indique-t-elle. À la fin de ma formation, j'ai rejoint le DAC en mars 2024." Mais avant de mettre un pied dans le secteur de la santé, Amandine a travaillé dans le commerce durant huit ans. "Nous avons passé pas mal d'années sans direction, c'est donc ma collègue et moi-même qui nous occupions de gérer les équipes et de faire tourner la boutique", rapporte-t-elle. De quoi mettre le pied à l'étrier pour son futur poste d'assistante de parcours au DAC 11.

Une relation basée sur la fluidité et la solidité

Aujourd’hui, elles assurent toutes deux la coordination des parcours et gèrent toutes les demandes adressées sur l'ensemble du département. "Par nos missions, nous sommes amenées à communiquer énormément entre nous et à demander l'avis de l'autre. Nous n'avons pas peur de poser des questions ou de nous dire les choses... mais le fait d'être de la même famille – ce qui pourrait en effet être délicat – facilite énormément les choses", souligne Amandine. "Nous sommes en confiance. Il y a une fluidité dans la communication, même lors de situations délicates", poursuit Marjorie. "Nous nous entendons bien", acquiescent les deux femmes.

Au sein du DAC, leur lien familial est bien perçu. "On est transparentes avec les autres membres de la structure et notre duo est considéré comme un moteur dans l'équipe, indique Marjorie. On se fait entièrement confiance, et je pense que c’est la clé de notre relation pro/perso, ce qui n'est pas forcément évident. Cela apporte une plus-value très importante.”

"Il est vrai que cela pourrait être plus compliqué, déclare Amandine. Il doit y avoir une base assez solide pour pouvoir avoir cette confiance, ce qui est le cas puisque Marjorie m'a permis d'intégrer le DAC."  D'autant plus que les deux assistantes de parcours partagent tout. "Nous avons des enfants quasiment du même âge, la relation au travail et à l'extérieur est donc très importante", insiste Marjorie. Mais lorsqu'elles ne sont pas en poste, les belles-sœurs n'évoquent pas leur vie professionnelle. "Et puis, nous sommes rapidement rappelées à l'ordre par le reste de la famille", plaisantent-elles.
 

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