Perte d'autonomie, difficultés de mobilité (pour des raisons économiques ou logistiques), renoncement aux soins… Parce qu'"un mauvais état bucco-dentaire accroît le risque de pathologies générales (AVC et maladies cardio-vasculaires) et ne fait que plonger la personne âgée un petit peu plus dans la dépendance", l'innovation consiste à "apporter l’ensemble des soins dentaires, normalement réalisés en cabinet, au chevet du patient" avec notamment "une prise en charge totale du patient dépendant" couplée à "une pratique exclusivement à domicile". C'est l'objectif de "Dentistadom", porté par l'Association française des chirurgiens-dentistes à domicile. Expérimenté depuis neuf ans sur le département de la Haute-Garonne, le dispositif sera déployé, à compter du 1er janvier prochain, sur l'ensemble du territoire national, au travers du dispositif "article 51". L'expérimentation concernera six chirurgiens-dentistes (trois déjà en activité – un en Occitanie et deux en Nouvelle-Aquitaine) et trois nouveaux volontaires dont la zone d'intervention doit être identifiée, précise l'avis du Comité technique de l'innovation en santé (CTIS) que Concours pluripro a pu consulter.
Objectif : répondre aux problématiques principales que rencontrent au quotidien les patients, les familles ou les établissements médico-sociaux dans la prise en charge des problèmes dentaires des personnes âgées en situation de dépendance. Comment ? En recrutant et déployant des chirurgiens-dentistes exclusifs à domicile ; en valorisant la prise en charge complexe et le suivi avec un forfait patientèle ; en reconnaissant le mode d’exercice exclusif comme une zone sous dotée permettant l’aide à l’installation ; en limitant les échanges et les pertes de prothèses ; en conférant au chirurgien-dentiste une mission de formation du personnel soignant des EMS.
"Aujourd’hui, des milliers de personnes en situation de dépendance ou de handicap n’ont plus accès aux soins bucco-dentaires. Dentistadom apporte une réponse concrète en amenant le soin dentaire au plus près de ces patients dépendants, dans leur environnement de vie, avec une organisation exigeante et sécurisée", assure sur LinkedIn, Laura Bru, chirurgienne-dentiste à domicile et coporteure du projet.