Le "51" a cinq ans ! Et pendant ces cinq années d’existence, ce dispositif créé par la LFSS 2018 "a dû s’inventer, s’adapter, faire passer des idées, des concepts, convaincre ses partenaires institutionnels de la nécessité d’expérimenter" afin de faire évoluer les organisations et les modes de financement, précise le Rapport au parlement 2023 publié le 22 novembre dernier. Ce souci d’innovation – salué d’ailleurs par le ministre de la Santé qui qualifie le dispositif d’"outil puissant" – rappellent, au-delà "du temps, de l’investissement, du leadership" nécessaires pour faire émerger de nouvelles idées, l’engagement des différentes parties prenantes pour parvenir à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou la pertinence de la prescription des produits de santé. "Préparer le système de santé de demain, c’est soutenir l’innovation sous toutes ses formes, qu’elle soit bien sûr médicale et scientifique, mais aussi technologique, numérique, organisationnelle ou encore managériale", a ainsi rappelé Aurélien Rousseau, convaincu, a-t-il confié à Concours pluripro, que "la philosophie ‘article 51’ est la bonne".
Zoom sur dix chiffres clés de ce 6e rapport sur les expérimentations innovantes en santé.
> 144 projets autorisés
De 42 projets en 2019 à 144 en 2023, le dispositif a connu une très nette progression depuis cinq ans. 93 protocoles d’évaluation ont été validés. Si la fin des premières expérimentations a eu lieu en 2021, la toute première généralisation a été lancée en 2022 (Mission : retrouve ton cap) et la première mobilisation de la période transitoire (post-expérimentation et pré-généralisation) est en cours (fin 2023). Trois expérimentations s’y trouvent, nous a indiqué Natacha Lemaire, sa rapporteure générale : deux prises en charge du diabète gestationnel par télésurveillance (notamment myDiabby et Candiss) et les centres de santé sexuelle d’approche communautaire (CSSAC). Cinq autres devraient intégrer cette période transitoire d’ici la fin de l’année, notamment Occitan’air, Équilibres ou encore Emno.
source : sante.gouv.fr