L’expérimentation, dont la durée a été fixée à quatre ans, devrait être lancée dans les prochaines semaines. Les médecins sont attendus pour la fin du mois d’avril, avance-t-il, précisant qu’il attend toutefois les autorisations de l’ARS et de la CPAM : "L’idéal serait quand même que je puisse obtenir l’autorisation car derrière, il y a une question de responsabilité."
Trois des cinq médecins, salariés par le département (sur la base des rémunérations de la FPH, soit de 4 000 à 6 000 euros selon l'expérience), exerceront au centre de santé de Saône-et-Loire, dans le futur site de Louhans. En attendant son ouverture, ils travailleront dans des antennes où la demande est présente, par exemple à Chalon ou Mâcon qui offrent des cabinets "opérationnels et confortables" et une assistance administrative leur permettant de ne faire "que ce pour quoi ils ont été formés", "sans les inconvénients", fait valoir André Accary. Les deux autres rejoindront la MSP de Marcigny, commune de moins de 2 000 habitants qui a perdu deux généralistes en quelques mois. Ils renforceront une équipe de deux autres praticiens et seront rémunérés à l’acte.
Pour mener à bien cette expérimentation, le département a travaillé avec la startup MedSens, créée à la suite du constat des fondateurs que "les médecins ont besoin de découvrir un territoire avant de s’y installer, de partir en groupe, d’exercer à plusieurs, et de pouvoir se projeter dans une vie personnelle". Elle envoie ainsi des petits groupes de praticiens découvrir un désert médical durant quelques mois pour appuyer un médecin proche de la retraite ou submergé, "parfois au bord du burn out".