"La téléconsultation peut se déployer dans les zones sous-denses, et nous voulions l’expérimenter pour la prise en charge des soins non programmés régulés, non régulés ou en lien avec les services des urgences", explique le Dr Maxime Cauterman, directeur médical chez Livi, entreprise qui développe la technologie et l’application de téléconsultation. Après avoir contacté l’ARS Île-de-France pour prendre connaissance des zones en sous-densité médicale sur le territoire, Livi s’est tournée vers Créteil car "j’y suis praticien et les soins non programmés croissent à une vitesse incroyable, rapporte le Dr Cauterman. Le directeur du CHIC et le président de la commission médicale d’établissement ont bien voulu nous suivre dans l’expérimentation."


Dr Maxime Cauterman, 
directeur médical chez Livi 
 

Livi a donc créé, au sein de locaux loués au CHIC, un centre de santé associatif dont elle est l’un des membres fondateurs. "Nous y avons installé un accueil et trois box de téléconsultation", souligne le médecin. Aux urgences du CHIC, des affiches indiquent l’existence du centre de santé à proximité et les conditions d’accès à la téléconsultation sans délai. Le personnel n’effectue pas de réorientation active car "je ne le souhaitais pas, fait savoir le Dr Catherine Phlippoteau, chef de service des urgences adultes. C’est au patient de décider s’il souhaite ou non bénéficier d’une téléconsultation". Lorsque celui-ci arrive au centre de santé, le personnel d’accueil s’assure de son éligibilité à la téléconsultation (au sens de la loi) et l’enregistre. "Une infirmière prend ses constantes et l’accompagne pour l’acte de téléconsultation, assuré par un médecin salarié de Livi", indique le Dr Cauterman. Le praticien envoie si besoin une ordonnance sur la plateforme sécurisée Livi, remise au patient par l’infirmière.
 

Désengorger les urgences ?

L’un des objectifs du dispositif est de désengorger les urgences du CHIC mais aussi le service d’accueil médical initial (Sami), un point fixe de permanence des soins ambulatoires à Créteil, également engorgé alors qu’à l’origine, il n’était accessible que de manière régulée. "Pour le moment, je ne suis pas sûre que le centre de santé désengorge les urgences, rapporte le Dr Phlippoteau. La motivation d’un patient qui se rend aux urgences est différente de celle requise pour une téléconsultation. Néanmoins, il s’agit d’une offre de soins supplémentaire qui leur est proposée."

Témoignage

"La télémédecine, c'est une évidence"

Un témoignage du Dr César Ancelle-Hansen, médecin pour Livi


Dr César Ancelle-Hansen,
médecin pour Livi ©C.A.H.

"Médecin généraliste de formation, j’ai été recruté par Livi en octobre dernier pour faire de la téléconsultation. Je prends en charge des patients qui m’appellent d’eux-mêmes ou en présence d’un auxiliaire de santé comme au CHIC. La télémédecine, c’est une évidence. Il suffit d’être sur le terrain pour s’en rendre compte. Ce type d’acte peut participer au désengorgement des urgences. Grâce la télémédecine, nous pouvons résoudre immédiatement un grand nombre de problèmes. Et il n’y a rien de pire pour les médecins urgentistes que d’être en plein rush et de devoir prendre en charge un patient qui aurait pu l’être en médecine générale ou via la télémédecine."

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