La pratique de la téléconsultation, qui a explosé avec la crise sanitaire, semblait s’être inscrite durablement dans la pratique des Français : chaque mois, c’est près de 1 million de consultations à distance qui sont prises via la plateforme Doctolib, précise le site web de L’Usine digitale.

Mais pour bénéficier d'une consultation de télémédecine, les patients devront désormais se rendre dans une "maison de santé pluridisciplinaire, une officine ou une collectivité", là où un professionnel de santé pourra se trouver physiquement à leur côté lors d’un rendez-vous médical. C’est en tout cas l’objet d’un amendement déposé au budget de la Sécurité sociale (PLFSS) par des députés LR et Modem le 13 octobre, qui a pour objectif "de garantir un meilleur encadrement de la pratique", peut-on lire dans Le Parisien.

 

L'amendement a encore du chemin à faire

À l’issue de l’adoption de l’amendement qu’elle portait, Isabelle Valentin, députée Les Républicains de Haute-Loire et conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes "twittait" : "La téléconsultation est un des moyens pour garantir l’accès aux soins pour tous. Mais celle-ci a besoin d’être encadrée, il est essentiel qu’aux côtés des patients il y ait un professionnel de santé attention à ne pas mettre en place une médecine à deux vitesses. Amendement adopté".

Le texte n’interdit pas pour le moment la télémédecine, mais "en imposant la présence d’un professionnel de santé à côté du patient, les oppositions réunies veulent perpétuer les déserts médicaux et mettent en péril la santé des Français", a fustigé Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.
Plusieurs médecins ont également critiqué la mesure, jugeant "impossible" la présence de deux personnels de santé pour réaliser une téléconsultation.

Mais l’amendement a encore du chemin à faire, avant de devenir réalité puisqu’il doit être examiné en séance publique à partir du 20 octobre, puis passé entre les mains du Sénat.
Il ne s’agit pas, en revanche, de la seule disposition du texte concernant la téléconsultation. L’article 43 du projet de loi prévoit notamment de mettre fin à l’indemnisation des arrêts de travail prescrits à distance s’ils n’ont pas été délivrés par le médecin traitant ou par un autre médecin déjà consulté au cours de l’année écoulée.

{Avec Le Parisien et L'Usine Digitale]

 

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