À l’occasion des Assises hospitalo-universitaires, qui se tiennent à Nantes les 27 et 28 novembre, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a présenté une "réforme majeure" visant à moderniser le pilotage national de la recherche, de l’innovation et du numérique en santé. Cette annonce, qui s'inscrit dans la mission gouvernementale "État efficace", devrait "marquer un tournant pour l’action publique en santé", dans un contexte où l’innovation, les technologies de santé et l’intelligence artificielle transforment profondément les pratiques de soin, comme le précise le communiqué transmis par le ministère de la Santé, ce vendredi.  

Ainsi, la ministre a annoncé la création d’une direction unique "recherche, innovation et numérique en santé" au sein du ministère. Cette nouvelle structure regroupera, au sein d’un même pilotage stratégique, la Délégation du numérique en santé, l’Agence de l’Innovation en Santé, la mission "article 51" et les équipes dédiées à la recherche et à l’innovation, avec un objectif clair : passer d’un paysage institutionnel éclaté à un pilotage intégré, plus cohérent et plus rapide. "Avec cette nouvelle direction, nous faisons entrer le ministère de la Santé dans la logique de l’État efficace : un État qui simplifie pour être plus lisible, qui rassemble pour être plus cohérent, qui accélère pour être plus utile. Un État qui se donne les moyens d’agir au service des patients, des chercheurs et de l’innovation française", a déclaré Stéphanie Rist dans le communiqué.  
 

Cette nouvelle cellule ministérielle vise à répondre à plusieurs objectifs. Tout d'abord, elle permettra de simplifier les circuits de décision en réduisant notamment les silos et en rassemblant l'ensemble des expertises, mais aussi de renforcer la capacité d’anticipation du ministère face aux ruptures technologiques, en particulier dans l’usage de la donnée et de l’intelligence artificielle, et de mieux orienter les investissements publics, alors que deux milliards d’euros sont consacrés chaque année à la recherche et à l’enseignement dans les établissements. Autre but de ce regroupement, accélérer l’arrivée des innovations auprès des patients, notamment grâce à la procédure réglementaire accélérée pour certains essais cliniques annoncée la semaine précédente. "Cette réforme répond à un impératif : moderniser l’État pour rendre l’action publique plus lisible et plus efficace, au moment où la France doit maintenir son rang de grande nation de recherche clinique — troisième en Europe et première en oncologie — tout en soutenant la dynamique des CHU et des écosystèmes régionaux d’innovation", souligne le communiqué.  

 

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