La plateforme Doctolib a dévoilé ce 17 juin, une étude statistique sur son outil de téléconsultation en 2024. Les résultats démontrent ainsi qu'après une véritable explosion de la pratique durant la crise et les années post-Covid, la téléconsultation s'est imposée comme un outil complémentaire efficace, notamment face à l'avancée des déserts médicaux, malgré un usage en baisse constante depuis 2022 (-0,7%). En 2024, la plateforme a enregistré de 5,1 millions de téléconsultations, soit 4,76 % de toutes ses consultations (108,6 millions de consultations réalisées en 2024 par les médecins utilisateurs des solutions Doctolib). Aujourd'hui, elle représente "7,4 % de l’activité des praticiens utilisant l’outil" de Doctolib et ce chiffre – en termes d'actes - atteint même "20 % en psychiatrie", contre "8 % en médecine générale", et demeure minoritaire dans d’autres spécialités (5,1% en pédiatrie, 4,4% en dermatologie et 4,8% en gynécologie). 

 

La psychiatrie comme fer de lance de la téléconsultation

La psychiatrie comptabilise à elle seule 20,3% des consultations totales des psychiatres utilisateurs de Doctolib, dont 63% sont équipés du module de téléconsultation, un chiffre en recul de 5 points depuis 2022. En 2024, 94,5 % des téléconsultations de cette spécialité ont été réalisées auprès d’un psychiatre que le patient a déjà consulté auparavant (+0,6 point par rapport à 2022), et 11 % des patients suivis n’ont recours qu’à la téléconsultation, sans jamais consulter en présentiel. Les psychiatres réalisant des téléconsultations ont une file active supérieure de 41 % (contre 37% en médecine générale) par rapport à ceux qui ne la pratiquent pas, avec 24 % de nouveaux patients de plus. Les délais d’accès aux soins sont comparables entre téléconsultation (20 jours) et présentiel (17 jours), et le taux de re-consultation concerne à peine 1,26 % des patients. 

En 2024, 26 % des téléconsultations en psychiatrie se sont déroulées avec un patient de 25-35 ans alors qu'ils ne représentent que 20 % des patients en consultation au cabinet. 65 % des patients qui ont recours à la téléconsultation en psychiatrie sont des femmes, soit 4 points de plus qu’en consultation au cabinet (61 %).  

 

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