Pourtant décrites comme une solution pouvant "favoriser l’accès aux soins, notamment pour ceux qui résident dans les zones caractérisées par une pénurie de professionnels médicaux", les téléconsultations "ont jusqu’à présent eu un impact faible sur l’accès aux soins dans les zones d’intervention prioritaire", indique un rapport de la Cour des comptes sur le sujet.  

Le document, rendu public le 8 avril dernier, révèle que contrairement au "principal objectif recherché", la téléconsultation n'a pas su s'imposer "dans les conditions d'exercice des professionnels de santé", tout particulièrement dans les "zones d’intervention prioritaire".  

 

Le rôle "marginal" des organisations pluripro

Dans son rapport, la Cour des comptes signale le "rôle important à jouer" des communautés professionnelles territoriales de santé, des maisons de santé pluriprofessionnelles, des équipes de soins primaires ou spécialisés, afin d'"assurer une disponibilité médicale indispensable à la mise en place d’usages territorialisés de la télémédecine". Pourtant, et alors même que la Cnam, les CPAM et les ARS cherchent à "utiliser le maillage des organisations territoriales coordonnées pour renforcer des usages de téléconsultation ancrés dans les bassins de vie", le rapport pointe du doigt le "rôle marginal en la matière" de ces organisations, "alors que la convention médicale requiert leur contribution".  

En effet selon le rapport, en septembre 2024, l'Assurance maladie n'avait référencé que "37 organisations territoriales coordonnées (contre 23 en 2020) pouvant gérer les exceptions relatives aux parcours de soins" - référencement censé permettre l’identification de ces structures par les patients et les professionnels de santé - et "près des trois quarts des départements n’avaient aucune organisation référencée permettant de respecter le cadre conventionnel". Le rapport précise que "leur rôle devrait être précieux en matière de téléconsultations" car ce sont bien elles qui s'avèrent "susceptibles de prendre en charge les patients lorsque leur parcours de soins ne peut être respecté".  

 

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