Sept infirmières sur 10 estiment que leurs connaissances dans l’intelligence artificielle sont faibles ou très faibles. 85% souhaitent être formées. Mais 29% des infirmières affirment utiliser l’intelligence artificielle dans leur pratique au quotidien. En se basant sur une enquête* menée auprès de quelque 250 personnes, le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a formulé cinq "recommandations préliminaires garantissant l’utilisation de ces outils dans le respect de la déontologie infirmière". Car l’utilisation de ces logiciels par des infirmières, profession soumise au secret professionnel, "implique de garantir la protection des données des patients" et que celles-ci doivent avoir un "usage responsable de l’intelligence artificielle, dans le respect de leurs obligations déontologiques"

Conformément à l’article R4312-5 du Code de la santé publique issu du code de déontologie des infirmiers, "le secret professionnel s’impose à tout infirmier, dans les conditions établies par la loi". Ainsi, en utilisant une assistance d’IA conversationnelle, l’infirmière doit veiller "à protéger la confidentialité des données personnelles", assure l’Ordre. Elle doit aussi s’assurer que "les informations sont chiffrées et que les données ne seront pas stockées par l’outil d’IA en vue d’entraîner sa base de données. Notamment dans des stockages non sécuritaires."

Lorsque l’infirmière "utilise l’IA pour un acte, [elle] doit informer le patient et doit aussi lui expliquer à quoi l’outil va servir", souligne l’Ordre des infirmiers. Elle doit expliquer au patient les décisions qui seront prises à l’aide de l’IA "de façon claire et compréhensible" et le patient doit donner un "consentement éclairé" aux soins qui lui seront prodigués. L’article R4312-14 du code de la santé publique assure ainsi que "le consentement libre et éclairé de la personne examinée ou soignée est recherché dans tous les cas. Lorsque le patient, en état d’exprimer sa volonté, refuse le traitement proposé, l’infirmier respecte ce refus après l’avoir informé des conséquences, avec l’accord du médecin prescripteur."

FOCUS CHIFFRES
  • “29 % des interrogés affirment utiliser l’IA dans leur pratique infirmière au quotidien” dans des tâches comme "la rédaction de courriers, la gestion de plannings, la synthèse de dossiers, l’élaboration de compte rendu, de réunions, etc.".  

  • 69,64 % disent que l’IA leur permet de réduire leur temps passé sur les tâches administratives. 

  • 70 % des infirmières interrogées estiment que leurs connaissances sur l’IA sont faibles ou très faibles, et 92 % considèrent ne pas avoir été formés à l’utilisation de ces outils.  

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