"On a 11.500 mineurs commettent des violences sexuelles chaque année, cela représente environ 30% des auteurs de violences sexuelles sur mineurs, c'est loin d'être anecdotique", souligne la psychiatre Anne-Hélène Moncany auprès de l’AFP. À la suite d'une audition publique fin juin à Paris, un rapport inédit remis ce mardi par la Fédération française des centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (FFCRIAVS) à Sarah El Haïry, Haute commissaire à l'Enfance appelle à reconnaître l’ampleur du phénomène des violences sexuelles commises par des mineurs et à renforcer la prévention, afin de "briser le cycle" et protéger davantage les enfants. "Mais il y a encore dans notre pays une vraie difficulté à représenter l'enfant comme un possible agresseur, il y a donc urgence à lever ce tabou pour protéger les enfants", estime la présidente de la FFCRIAVS.  

Et pour y parvenir, le rapport, qui compte une quarantaine de mesures, insiste notamment sur le volet prévention, indique Adrien Taquet, ex-secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, co-rapporteur avec Clémentine Rappaport, pédopsychiatre. "Car il n’y a pas de fatalité : il n'y a certes pas un profil type de mineur auteur de violences sexuelles, par contre on sait qu'il y a des facteurs de risque sur lesquels on peut travailler", souligne Anne-Hélène Moncany. 

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