ARSLA, pour Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique et autres maladies du motoneurone. Cette année, l’ARSLA fête ses 40 ans, une étape marquante dans son combat contre l’une des maladies les plus dévastatrices et mystérieuses du système nerveux. La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une paralysie progressive des muscles de la motricité volontaire, causée par la mort progressive des motoneurones : ceux dits centraux, localisés dans le cerveau, et ceux dits périphériques, situés dans le tronc cérébral et la moelle épinière. Dans 10 % des cas, la SLA est d’origine familiale. Et survient, la majeure partie du temps, entre 50 et 70 ans, avant de s’intensifier progressivement. Au départ surviennent des contractures, puis l’atteinte se transmet à d’autres muscles. La fonte musculaire et des troubles de la coordination gênent la marche ou la prise d’objets, et les difficultés à déglutir ou à articuler augmentent. L’atteinte des muscles respiratoires apparaît, souvent à un stade avancé de la maladie, et finit par entraîner le décès. Souvent associée à des personnalités célèbres, comme Stephen Hawking, la SLA reste une maladie "rare" dans l’esprit du grand public. Pourtant, "chaque jour, cinq personnes sont diagnostiquées en France et cinq personnes décèdent des suites de la maladie", affirme Bettina Ramelet, directrice générale adjointe de l’association. Entre "6 000 et 8 000 personnes" sont actuellement touchées par cette maladie neurodégénérative, estime-t-elle, un chiffre en constante augmentation. L’espérance de vie est d’environ trois ans après l’apparition des premiers symptômes, selon l’association ; le diagnostic, particulièrement difficile à établir, repose la plupart du temps sur un processus d’élimination. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes adultes sont diagnostiqués, et l’association estime que le nombre de malades aura augmenté de 20 % d’ici 2040. "Nous avons un traitement pour stopper les symptômes de la forme familiale de la SLA, c’est la preuve qu’il existe des solutions", affirme Bettina Ramelet. Membre de l’organisation depuis quatre ans, en charge du développement de ressources et de sa notoriété, celle-ci a eu envie d’apporter sa pierre à l’édifice, "touchée de voir à quel point les personnes étaient mal prises en charge", confie-t-elle.