Article publié dans Concours pluripro, mai 2024
Elle était prostituée à Paris, sans-abri et souffrait d'alcoolisme. Lui était prêtre et l'a aidée à sortir de la maladie. En 1955, Germaine Campion et André-Marie Talvas créent le mouvement Addictions alcool Vie libre (AAVL), association reconnue d'utilité publique en 1963. Aujourd'hui, AAVL s'est implantée sur tout le territoire français, avec 11 comités régionaux, 30 comités départementaux, 123 sections et 44 sections isolées. L'association a également une délégation en Belgique. Chaque section compte au minimum six membres actifs. Et si certaines ne manquent pas de bénévoles, d'autres pourraient bientôt baisser le rideau. "Cette année, deux ou trois structures vont fermer parce qu'on n'a personne pour reprendre les postes principaux. C'est dramatique, mais on ne peut rien y faire. On ne peut pas obliger les gens à prendre des postes, explique Gérard Fauconnier, ancien alcoolique et président national de l'association. Quand je suis arrivé à Vie libre [surnom de l'association, NDLR] en 2000, on était entre 16 000 et 18 000 adhérents. Maintenant, on est 4 600." Parmi ses membres actifs, l'association compte des anciens malades alcooliques mais aussi des abstinents volontaires, des conjoints et membres de l'entourage ainsi que des jeunes.