"La ménopause n'est pas une maladie et encore moins une fin, mais bien une étape essentielle de la vie de plus de la moitié de l'humanité mais à laquelle nous avons longtemps été trop peu préparés et que nous avons longtemps entourée de honte et passée sous silence", a déclaré Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. "Pendant des siècles, nous avons pensé l'humain à partir d'un seul canon : un homme jeune et en bonne santé. C'est autour de lui que notre médecin s'est construite et que notre recherche s'est organisée et a été financée et que les protocoles de soins se sont ensuite standardisés", a précisé Aurore Bergé. "Aujourd'hui encore, le tabou persiste. Les silences hérités de décennies d'ignorances et de négligences continuent d'entraver l'accès à une véritable santé pour toutes les femmes."

crédit : Karen Ramsay
Des tabous qui doivent impérativement être "brisés" pour la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, "non seulement pour répondre à des besoins urgents et légitimes mais aussi pour construire une société qui respecte pleinement l'intégrité et les droits de toutes les femmes". Pour toutes ces raisons, le gouvernement a décidé "d'inscrire la santé des femmes comme un axe à part entière d'un plan interministériel". Pour cela, et afin "d'apporter une première réponse à un enjeu de santé essentiel trop longtemps laissé dans l'ombre", il a d'abord fallu réaliser un état des lieux de la ménopause et de sa prise en charge en France. Une mission qui a été confiée à Stéphanie Rist, en octobre dernier, et dont les conclusions ont été rendues hier midi, à Catherine Vautrin.