2 Français sur 5 sont touchés, "de près ou de loin", par des problèmes de santé mentale, dont 58% des 18-24 ans "directement touchés". C'est ce que révèle une étude Elabe réalisée pour le Collectif Grande cause santé mentale 2025, publiée ce mercredi, qui a interrogé un échantillon de 1.008 personnes âgées de 18 ans et plus*. Parmi les principaux facteurs qui impactent la santé mentale des jeunes : le harcèlement scolaire (pour 89% des répondants), l'isolement (51%) ou encore l'utilisation des écrans (44%). Pour autant, "malgré l’importance des troubles psychiques (…), la santé mentale reste un sujet largement sous-estimé par les Français qui sont près de la moitié à estimer que seuls 10% de la population est touchée par une maladie psychiatrique, deux fois moins que la réalité", estime l'étude menée par ce collectif qui représente plus de 3 000 organisations du champ de la santé mentale**.  

Le tabou autour de la santé mentale est encore très prégnant. Ainsi, si la majorité des répondants se dit prête à consulter un professionnel en cas de besoin, un tiers (31%) affirment qu’ils n’en parleraient à personne. Et parmi les Français qui déclarent être atteints d’un trouble psychique, 27% estiment ne pas avoir été "crus ou écoutés" et 21% "n’en ont pas parlé et se sont débrouillés tout seuls". 

 

"Pas assez fort pour gérer ses propres difficultés"

Dangerosité, incompatibilité avec une vie de famille ou professionnelle, signe de faiblesse… De nombreux préjugés perdurent. Par exemple, 26% des répondants estiment que "le fait de consulter un professionnel de la santé mentale (psychologue, psychiatre) signifie qu'on n'est pas assez fort pour gérer ses propres difficultés", 33% que "les personnes atteintes de troubles psychiques sont dangereuses" ou encore 22% que "les troubles psychiques ne sont pas vraiment des maladies". En effet, 73% des répondants sous-estiment le taux de personnes touchées par des troubles psychiques dans la population française, révèle l'étude.  


 

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