Ce texte, "résultat d'un travail de plaidoyer mené depuis des mois auprès de députés allant de LFI à Horizons", est "une véritable rupture dans la manière d’aborder la lutte contre le tabagisme", assure Nicolas Thierry. Ainsi, en interdisant la vente aux personnes nées après 2014, "autrement dit les enfants qui sont aujourd'hui en CM2 ou en 6e, lorsqu'elles deviendront majeures en 2032, l'objectif est de stopper l'entrée des jeunes dans cette addiction et de faire émerger progressivement une génération protégée". Mais, prévient-il, le tabac étant "une drogue légale très installée dans la population", il ne s'agit pas de "la bannir d'un trait de plume sans créer un choc sanitaire et sécuritaire majeur", assure le député, ajoutant que sa mesure ne concerne pas ceux qui fument déjà aujourd'hui, "et qui doivent être accompagnés pour en sortir". "L'enjeu est ailleurs, précise-t-il. Empêcher que nos enfants ne deviennent les fumeurs de demain, et éviter de reproduire mécaniquement les mêmes schémas d'addiction génération après génération. On lève progressivement le pied, on ne tire pas le frein à main." Une approche qui combine à la fois "protection sanitaire et lutte efficace contre les trafics" car "pas de choc de demande, pas de rente soudaine offerte aux trafiquants. Au contraire, on assèche progressivement leur potentiel marché". 
En 2024, 1 personne de 18-75 ans sur 4 fumait du tabac en France (25%), contre 1 sur 3 en 2021 (32%), estime Santé publique France. "Depuis le lancement du premier Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) en 2014, le nombre de fumeurs quotidiens de 18 à 75 ans a diminué de 4 millions. L’objectif du Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027 visant à réduire la prévalence du tabagisme quotidien à 20% d’ici 2027 a non seulement été atteint, mais largement dépassé dès 2024", ajoute l'agence, citant les nombreuses mesures de lutte contre le tabac mises en place par les plans nationaux : paquet neutre, hausse des prix du tabac, dénormalisation de la consommation par l’extension des espaces sans tabac, remboursement des traitements de substitution nicotinique, renouvellement des actions de prévention, et notamment la création du Mois sans tabac…