Alors que les questions d’accès aux soins inquiètent et font toujours l’objet de vives crispations, la Première ministre a défendu la politique du Gouvernement devant les députés, ce mardi 11 avril. “Avec mon Gouvernement, nous sommes déterminés à bâtir des solutions adaptées à chaque territoire, déterminés à garantir à chacun, partout en France, l’accès aux soins dont il a besoin”, a martelé Elisabeth Borne. 

Rappelant que le numerus clausus avait été supprimé et qu’il s’agissait d’une “décision attendue”, la Première ministre a aussi insisté sur le nombre d’étudiants en médecine actuellement “en augmentation” et sur “les effets de cette décision” qui vont “demander du temps”. 

C’est pourquoi, elle souhaite aujourd’hui travailler “à la complémentarité entre les professions de santé”. “Bien sûr, nous devons aller plus loin et construire avec les professionnels de santé, avec les élus locaux, des solutions adaptées à chaque territoire.” En ce sens, Elisabeth Borne a annoncé qu’un décret avait été publié au Journal officiel le week-end dernier pour permettre aux “Agences régionales de santé d’adapter les règles aux besoins spécifiques des territoires”. 

Ce décret pérennise en effet, à la suite d'une expérimentation lancée en 2017, la faculté donnée aux directeurs généraux des ARS de déroger aux normes arrêtées par les administrations de l'Etat “pour un motif d'intérêt général”. “A cet effet, il autorise le directeur général à prendre des décisions dérogeant à la réglementation sous certaines conditions et si des circonstances locales le justifient”, est-il indiqué.  “Notre volonté est claire : les règles nationales ne doivent pas faire obstacle aux solutions locales”, a promis Elisabeth Borne, qui a aussi annoncé qu’elle engagerait des discussions “dès cette semaine” avec les associations d’élus “pour faciliter aussi l’installation des jeunes soignants et notamment apporter des réponses à leurs besoins en termes de logement.” 

“L’accès aux soins est une priorité des Français. Alors avec les soignants, avec les élus, nous sommes déterminés à trouver des solutions adaptées à chaque territoire”, a-t-elle conclu. 

 

Régulation de l’intérim médical

Elisabeth Borne s’est par ailleurs prononcée sur la régulation de l’intérim médical, qui fait débat depuis sa mise en place, il y a une semaine. “Les nouvelles règles ont fait l’objet de larges concertations. Elles sont essentielles pour le bon fonctionnement de notre hôpital”, a-t-elle considéré. “Notre objectif est clair : limiter au maximum l’impact sur les services qui faisaient beaucoup appel à l'intérim mais aussi tenir sur ce principe de plafonnement pour assainir des pratiques déloyales et décourageantes pour les praticiens hospitaliers.” 


[Article initialement publié sur egora.fr]

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