Article publié dans Concours pluripro, novembre 2025
 

Près de 60 000 nouveaux cas en 2018 en France métropolitaine. Une prévalence estimée à 643 156 personnes en 2017. Un peu plus de 9 200 décès en 2022. Un taux de 93 % de survie standardisée à cinq ans des hommes diagnostiqués entre 2010 et 2015. Selon l'Institut national du cancer (INCa) – qui publie ces chiffres actualisés en juillet dernier –, cancer de la prostate "se situe au premier rang des cancers chez l'homme, nettement devant les cancers du poumon et du côlon-rectum" et "représente 25 % de l'ensemble des cancers incidents masculins". Si ce cancer survient dans environ 66 % des cas chez des hommes âgés de 65 ans et plus, une diminution du nombre de cas est observée depuis quelques années. Et la mortalité "diminue régulièrement depuis 1990", assure l'INCa. En cause : l'amélioration des traitements, notamment pour les cancers évolués, et l'accès au dépistage du cancer de la prostate, qui permet de les diagnostiquer à un stade précoce, note l'institut.

Si le diagnostic de ce cancer d'évolution lente est fait précocement, l'espérance de vie est de 90 % à plus de cinq ans. On estime à plus de 600 000 le nombre d'hommes vivant actuellement avec un diagnostic de cancer de la prostate.

L'arsenal thérapeutique est assez étoffé et tend à l'être de plus en plus. La chirurgie assistée par robot améliore de plus en plus la qualité de vie générale et sexuelle de l'homme mature. L'innovation évoque des recherches pour un traitement par des anticorps conjugués dans l'avenir.

L'âge jeune, l'évolution lente, le diagnostic précoce, l'avancée des thérapies font que la vie professionnelle après cancer pourrait être envisagée de façon nettement plus sereine que certains autres cancers, dont celui du sein chez les femmes de la même tranche d'âge.

 

Un parcours coordonné pour une reprise du travail réussie

Reprendre une activité professionnelle après un cancer est une étape importante du parcours de soins et de vie. Elle symbolise souvent le retour à une certaine normalité, mais nécessite un accompagnement attentif et coordonné entre les différents professionnels de santé.

 

Trois étapes clés

Cette reprise s'organise en trois étapes : la préreprise (organisée à l'initiative du salarié, du médecin traitant ou du service de santé au travail), la reprise officielle (visite obligatoire avec le médecin du travail) et le suivi postreprise (accompagnement sur plusieurs mois pour ajuster les conditions de travail si besoin).

 

Un accompagnement médical à plusieurs voix

La réussite du retour à l'emploi repose sur une communication fluide entre les médecins, le salarié et l'entreprise. Chacun joue un rôle clé. Le médecin traitant assure la coordination du parcours de soins, le médecin spécialiste propose une expertise médicale ciblée, le médecin du travail s'assure de l'adaptation du poste et du maintien dans l'emploi, tandis que le médecin-conseil se concentre sur la sécurisation des droits sociaux.

• Le médecin traitant demeure le référent principal. Il évalue médicalement l'état de santé, suit l'état de santé général, ajuste les traitements et évalue les capacités physiques et psychiques du patient. Il peut le conseiller sur le moment le plus adapté pour le retour au travail après le cancer. Et si besoin, il peut lui prescrire une convalescence ou un temps partiel thérapeutique pour une reprise de l'activité professionnelle "en douceur". Le rôle du médecin généraliste est central dans le dialogue avec les autres acteurs de soins.

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