Article publié dans Concours pluripro, juin 2025
Pour l'OMS, la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. C'est dire les liens étroits avec la santé au travail. Faut-il rappeler que les grandes catastrophes sanitaires liées à l'environnement (Tchernobyl, Minamata [forme d'intoxication au mercure qui a touché durant des décennies des milliers d'habitants du pourtour de la baie de Minamata au Japon], amiante...) ont une origine industrielle et sont aussi des accidents du travail et des maladies professionnelles ?
Le cas des pesticides en est un exemple frappant, qui est venu à occuper la une de l'actualité ces dernières années. Les pathologies professionnelles sont indissociables des conséquences sur la santé des travailleurs manipulant les pesticides mais également de la population en contact. Lors du congrès du Syndicat national des professionnels de la santé au travail, le 29 mars dernier, David Mussard, médecin du travail et conseiller technique national en charge du risque chimique à la Caisse centrale de la MSA, est venu discuter de cette question. Car en plus d'être un sujet médico-scientifique complexe et en constante évolution grâce aux nouvelles données toxicologiques régulières, il est aussi un sujet brûlant de politique française et européenne, avec le maintien nécessaire d'une compétitivité de l'agriculture communautaire.