Article publié dans Concours pluripro, novembre 2025
 

Pesticide utilisé en Martinique et en Guadeloupe de 1972 à 1993 (année de son interdiction) pour lutter contre le charançon du bananier, un insecte ravageur, le chlordécone est toxique pour l'homme, assure l'Assurance maladie, qui estime "à 300 tonnes de substance active" la quantité employée et épandue aux Antilles sur les parcelles de bananiers. "À ce jour, on estime qu'au moins un tiers des surfaces agricoles et près de la moitié des ressources en eau douce et du littoral marin de la Guadeloupe et de la Martinique sont pollués par le chlordécone", détaille l'organisme.

La principale voie d'exposition pour la population guadeloupéenne et martiniquaise est celle des aliments. Car de nombreux produits locaux, principalement les légumes-racines poussant dans des milieux pollués, certains poissons et crustacés, les oeufs issus de poules vivant dans les milieux pollués ou consommant de l'eau polluée, peuvent être contaminés. "Le temps nécessaire à une diminution de seulement 50 % de sa concentration dans le sang en dehors de toute nouvelle exposition est de 131 jours", précise la Cnam. Plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France.

[Des études] ont mis en lumière un lien probable entre les expositions aux pesticides et la survenue du cancer de la prostate
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