Comment intégrer tous les professionnels de santé libéraux dans la coordination ?

Comme cela a été le cas pour le Ségur de la santé et dans la LFSS pour 2021, le PLFSS 2022 concentre ses efforts sur les structures et oublie les professionnels de santé libéraux exerçant de manière souple et coordonnée autour des patients. Ces professionnels, pourtant très présents au domicile et dans les Ehpad, ne sont pas intégrés dans la réforme du virage domiciliaire.

Les membres de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) ont entendu les demandes des patients sur la nécessité, pour chacun d’entre eux, d’accéder aux soins qui leur sont nécessaires.

L’UNPS propose, depuis plusieurs années, une solution simple et efficace : la reconnaissance des équipes de soins coordonnées autour du patient, dites ESCAP.

Ayant vocation à renforcer la coordination, les ESCAP permettent une information rapide de chaque professionnel, qu’il appartienne ou non à une équipe formalisée (Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), maisons de santé pluriprofessionnelles…). Ces équipes gravitent autour des patients et permettent une prise en charge optimisée de ceux-ci. L’accès aux soins s’en trouve renforcé.

Simple d’usage, soutenu et plébiscité par la grande majorité des syndicats représentatifs des professionnels de santé, ce modèle semble pourtant se heurter à un refus des autorités publiques.

Dans un contexte de désertification médicale dénoncé par de nombreux acteurs (représentant des patients, des maires et des professionnels de santé), les membres de l’UNPS peinent à comprendre l’absence d’avancée sur ce dossier.

Sans plus attendre, l’UNPS demande la reconnaissance officielle des ESCAP. Cela doit passer par l’insertion d’un amendement, dans le PLFSS 2022, visant à reconnaître cette forme d’exercice coordonné et par l’ouverture, par Thomas Fatôme, Directeur général de l’Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM), de la négociation d’un avenant à l’Accord Cadre Interprofessionnel (ACIP).

Il y a urgence. Le travail des professionnels de santé libéraux est prioritaire et doit être reconnu.