Article publié dans Concours pluripro, décembre 2025
Lorsqu'un médecin de maison de santé tombe malade et est tenu de s'arrêter, il doit prévenir ses associés et organiser le suivi de ses patients pendant cette période d'indisponibilité. Des dispositions doivent avoir été prévues dans leurs statuts ou contrats d'association. Pour la continuité des soins à sa patientèle, et selon la durée prévisible de son absence, l'associé malade peut demander à ses associés de le remplacer – s'ils le peuvent – ou faire appel à un remplaçant.
Si l'absence pour maladie ou accident doit être longue, les patients doivent être prévenus et la solidarité entre associés jouer pleinement, en respectant la confidentialité liée au secret médical, l'associé malade étant libre de partager, ou non, avec ses confrères, certains détails sur sa pathologie. Mais cette solidarité a ses limites. L'organisation du travail en équipe risque de s'en trouver modifiée, même si certains outils, comme la téléconsultation, peuvent être développés, à condition que le médecin concerné, selon son état de santé, puisse y avoir recours pour certains de ses patients.
Sur le plan financier, un médecin tenu d'interrompre son activité peut se trouver confronté à des difficultés de trésorerie que ses associés ne pourront personnellement supporter. Même si, depuis 2021, et la réforme des indemnités journalières, l'Assurance maladie peut indemniser un praticien du 4e au 90e jour, en cas d'arrêt de travail, ces indemnités sont insuffisantes pour compenser le plein maintien de ses revenus. Et même si, au-delà du 91e jour, la Carmf prend le relais.