En 2017, André Accary, président du conseil départemental, s’était fixé comme objectif d’anticiper la pénurie de médecins généralistes et d’apporter une offre de soins aux patients qui n’avaient plus de médecin traitant ou qui allait le perdre. Six ans plus tard, l’inauguration du septième, et dernier, centre territorial de santé vient concrétiser cet objectif, avec au total 71 médecins salariés, dont 60 généralistes. 35 000 patients ont ainsi trouvé un médecin traitant rapporte Le Journal de Saône-et-Loire. Un accès aux soins qui a certes un coût pour le département. Car au total, ces 7 centres de santé représentent en 2023 un budget de 13 millions d’euros. "Le modèle économique ne s’équilibre pas encore aujourd’hui", concède André Accary. Mais ajoute celui-ci, on "ne compte pas la valeur du sauvé".

Une solution attrayante

"Depuis que je suis médecin salarié du département, il y a huit médecins libéraux qui ont pris leurs retraites sans être remplacés dans un rayon de 15 à 20 kilomètres autour de Sagy", rapporte Jérôme Vincent, l’un des premiers médecins salariés installés dans l’un de ces centres. Lui a fait son choix il y a cinq ans. Après dix années d’exercice libéral, il est devenu salarié "pour des raisons comptables, administratives et fiscales", précise Le Journal de Saône-et-Loire. Pour lui, la comparaison est simple : "être salarié pour un médecin, c’est 80 % d’embêtement en moins".

Pourtant, la dynamique locale tend plutôt vers l’exercice libéral. Trois antennes satellites aux centres de santé ont pour l’heure déjà fermé leurs portes, tandis que d’autres seront amenées à suivre le pas. Les médecins salariés laisseront alors la place aux médecins libéraux. "Nous ne sommes pas là pour faire de la concurrence […]. Les médecins de ces antennes sont bien entendu affectés sur une autre antenne", rassure André Accary.

[Avec Le Journal de Saône-et-Loire]

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