Les mots sont rassurants. "Le centre de santé va bien", lance l’ACSBE, dans un courrier adressé aux adhérents de cette association loi 1901 qui "s’est donné pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre un ‘projet de santé’ sur le quartier" du Franc Moisin. Si "jeudi dernier au matin, le quartier s'est réveillé un peu secoué des affrontements de la veille, avec plusieurs carcasses de voiture brûlées pendant la nuit", le centre de santé communautaire La Place santé a organisé l’après-midi même un "point café" pour "ouvrir un espace d’échanges" avec les patients qui ont longuement raconté les événements… "Les nuits suivantes ont été plus calmes au Franc-Moisin, mais rien n'est tout à fait derrière nous - et est-ce seulement souhaitable ?", glisse Arnaud Bontemps, son président.
 

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"Toutes et tous, nous souhaitons que les violences cessent d'aggraver, au premier chef, la situation des habitants, précise ce dernier. Mais cette crise met en lumière les rapports profondément dégradés de la police envers les jeunes du quartier. Et elle ne prospère que sur un délaissement certain – et croissant ? – par les pouvoirs publics."

Pour "faire entendre la voix des habitantes et habitants, dans la durée", le centre de santé organise, avec plusieurs associations du quartier, "un rassemblement et une discussion ouverte" demain, 6 juillet de 17h30 à 18h30 sur la Place rouge. Une "première étape" pour "partager nos sentiments et nos idées", précise le courrier. Et "nous faire entendre vis-à-vis de pouvoirs publics".
 

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