Article publié dans Concours pluripro, octobre 2022

"De nouveaux modèles sont nécessaires pour réaliser de nouvelles pratiques de soins pluriprofessionnelles, encourager l’efficience et ainsi tourner la page d’un modèle orienté vers les pathologies plutôt que vers les patients", soutient Alain Beaupin, président de l’Institut Jean-François Rey. Consciente que le modèle du paiement à l’acte a fait son temps, l’Assurance maladie a mené des discussions, qui ont abouti à la signature de l’accord national des centres de santé en 2015… Mais le modèle économique actuel reste dépassé car il répond uniquement aux besoins des centres de santé pratiquant prioritairement du soin de médecine générale. "Les CDS exclusivement médicaux peuvent parvenir à l’équilibre de fonctionnement à condition que les gestionnaires soient rigoureux et s’appuient sur l’offre de santé du territoire, notamment les infirmières libérales", estime Éric May. Ce que soutient Alain Beaupin : "Le modèle tarifaire est adapté à la santé du XXe siècle, lorsque nous étions sur des épisodes de soins courts et non dans le chronique. Aujourd’hui, la tarification à l’acte est un frein à la qualité de soins. La survie des CDS est en jeu, car ceux qui veulent proposer une prise en charge des soins non programmés, par exemple, vont vite se retrouver en difficulté financière."

Il est urgent de mettre en œuvre cette bascule d’une médecine payée à l’acte vers une médecine forfaitaire
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