Article initialement publié sur egora.fr

8 août 2022. Dernier jour de travail pour la Dre Angélique Roby, médecin généraliste au centre de santé Saint-Vincent de Paul du Buisson-de-Cadouin, en Dordogne. Au début de l’été, la praticienne a été avertie par la présidence de l’association qui gère la structure de son licenciement pour motif économique. Un choc pour la médecin de 43 ans, embauchée en avril 2021 à mi-temps et dont le temps de travail avait été porté à 75% quelques mois plus tôt. "Au fil des mois, la demande des patients a commencé à être importante. Ils semblaient être contents de mes prestations. Si bien que j’ai demandé en début d’année 2022 à ce que mon temps de travail soit augmenté. Ça a été accepté par le conseil d’administration", explique-t-elle à Egora.

Lire aussi : "Une médecin généraliste licenciée car elle n’était 'plus rentable' "

Lorsqu’on lui explique que les finances du centre sont dans le rouge, en juin dernier, durant un entretien avec le président de l’association, qui a pris ses fonctions le 13 janvier 2022, et le trésorier, Angélique Roby ne comprend pas sur le coup. "On m’embauche, on augmente mon temps de travail, et quelques mois plus tard, cela ne va plus ? s’interroge alors la généraliste. On me montre des chiffres qui datent de bien avant que je sois embauchée. On m’explique des choses floues et obscures." "On finit par me dire : ‘Voilà Dr, actuellement vous voyez entre 2 et 3 patients par heure, il va falloir augmenter la cadence car vous n’êtes pas rentable’. On me demande de voir entre 4 et 5 patients par heure", explique-t-elle.

 

On finit par me dire : 'il va falloir augmenter la cadence car vous n’êtes pas rentable'
RETOUR HAUT DE PAGE