L’avenir ne doit pas passer par le paiement majoritaire à l’acte. Dans un communiqué commun publié ce lundi, et que Concours pluripro a pu consulter en exclusivité, les centres de santé (FNCS, USMCS, Fnfcds, FabCds, IJFR)* dénoncent la rémunération à l'acte des internes de médecine générale de 4e année et de leurs maîtres de stage universitaires (MSU). A leurs yeux, celle-ci est "inadaptée" car elle "crée une rupture d’équité de traitement entre internes de médecine générale, selon leurs lieux de stage" et "avec les internes des autres spécialités". De plus, elle est "peu favorable à l’encadrement et à la formation, au travail pluriprofessionnel en équipe, à la prise en charge des polypathologies, des patients à domicile ou en institutions".

Les cinq organisations proposent donc que la rémunération salariée des internes soit "revalorisée" afin de mieux refléter "la réalité de leur formation et leur contribution au système de santé". L'indemnisation des MSU doit aussi exclure toute référence à l’activité, "afin de ne prendre en compte que les objectifs pédagogiques et les moyens mobilisés". De plus, les patients reçus par les internes doivent être "intégralement pris en charge" par l'Assurance maladie, sans avance de frais, afin de favoriser la réduction des inégalités d'accès aux soins, précise le communiqué, ajoutant que "face aux enjeux de santé publique, le stage de santé de l’enfant des futurs médecins généralistes ne doit pas être réduit de moitié".

Si les internes de médecine générale bénéficient d’une "formation d’excellence" leur permettant de travailler dans différents champs d’exercice, l’évolution des besoins de santé de la population nécessite "une pratique d’équipe dont le financement doit évoluer", insistent les signataires, rappelant le souhait exprimé par le Président de la République en janvier dernier de "sortir du financement à l'acte" pour aller vers un "financement à la mission".

Ainsi, "l’exercice de la médecine générale ne doit plus être pensé comme un enchaînement d’actes mais comme un engagement de santé publique des médecins auprès de la population", assurent conjointement la FNCS, l'USMCS, la Fnfcds, la FabCds et l'IJFR, qui demandent qu'un "groupe de travail" associant "toutes les parties prenantes" soit mis en place afin garantir une formation "de qualité" aux internes en médecine générale.
 

* Fédération nationale des centres de santé (FNCS), Union syndicale des médecins en centres de santé (USMCS), La Fabrique des centres de santé (FabCds), l'Institut Jean-François Rey (IJFR) et la Fédération nationale de formation des centres de santé (Fnfcds)
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