Lors de son rendez-vous chez le professionnel de santé, le patient présente sa carte PASS de ville et, en général, un courrier médical de Médecins du Monde. Le praticien rédige une ordonnance avec le tampon PASS de ville. Le patient peut dès lors se présenter avec en pharmacie, en laboratoire, au cabinet d’imagerie médicale sans avancer les frais. Médecins du monde le rappelle une dizaine de jours après, pour vérifier que tout s’est passé normalement.
La CGSS, associée au dispositif, ouvre les droits dans un délai d’un mois, deux maximum, si tous les documents sont prêts. Les professionnels de santé sont alertés de cette ouverture des droits et peuvent alors envoyer leurs factures pour remboursement. En cas d’impossibilité de remboursement, l’ARS de Guyane a doté Médecins du Monde d’une enveloppe pour régler les professionnels de santé. Dès lors, le patient entre dans le système de soins classique. Ses droits étant ouverts pour un an, Médecins du monde le recontactera deux mois avant l’échéance pour l’aider à les renouveler.
"Le but est d’insérer ces patients dans le parcours de droits communs : leur montrer comment fonctionne le système de santé, leur permettre d’être suivis et de ne pas renoncer aux soins, explique Marielle Le Rumeur, chargée du projet chez Médecins du Monde. Il y a énormément de besoins. Le but sera de désengorger un peu la PASS hospitalière et en parallèle, de ne pas perturber l’activité des professionnels de santé libéraux."
Quatre premiers patients ont été intégrés depuis fin mars. L’objectif, en rythme de croisière, sera de cinq par semaine.