Dès lors, quelles solutions proposer ? L’Ordre affirme que le médecin généraliste doit pouvoir s’appuyer sur les autres professionnels de santé, notamment afin de lui "dégager du temps médical" et "travailler en équipe avec eux". "On ne trouvera pas la solution si on ne travaille pas avec les autres", précise donc François Arnault, qui encourage ainsi le principe de l’exercice coordonné. "Ca se fait déjà dans de nombreux territoires. Les CPTS ont montré leur pertinence pour permettre les coopérations être professionnels de santé et cela doit se développer".
Pour le Dr Claire Siret Claire Siret, présidente de la section Santé publique du CNOM et médecin généraliste en Seine-et-Marne, "le partage des tâches a toujours existé mais la pénurie de médecin a brisé les liens. On doit réparer ces liens mais en conservant les compétences de chacun". Le temps aujourd’hui consacré par un médecin à des tâches administratives est estimé à 13 heures hebdomadaires, a-t-elle souligné : "Mettez ces heures dans les consultations, vous avez du temps médical."
Le Dr René-Pierre Labarrière, chargé de l’exercice professionnel au sein de l’Ordre, a renchérit : "L’essentiel, c’est l’investissement initial pour créer une équipe de soins de proximité ou une équipe des soins primaires. Une fois qu’on l’a créée, il faut mettre en place des protocoles, notamment pour les pathologies lourdes". Mais a insisté François Arnault, "le médecin traitant est en amont de tout dans ce parcours coordonné. Ce n'est pas que nous voulions que les médecins restent les 'chefs', les 'commandeurs', nous voulons un partage. Personne n’est l’un contre l’autre."