“Afin de délester les hôpitaux et les cabinets médicaux, une grande partie des urgences non vitales pourraient être prises en charge par les pharmaciens” assure, par voie de communiqué, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), quelques jours après l’allocution télévisée du Président de la République dressant les contours des nouveaux “chantiers prioritaires”. À cette occasion, Emmanuel Macron s’était en effet engagé à ce que, “d’ici la fin de l’année prochaine, nous devrons avoir désengorgé tous nos services d’urgences”, sans toutefois donner plus de détails.
Au lendemain de l’allocution présidentielle, le ministre de la Santé avait soutenu sur RMC que “oui, c’est possible. En tout cas c’est indispensable, c’est nécessaire”. S’il a indiqué ne pas avoir de “baguette magique”, il a fait valoir qu’il “y a un panel de solutions à mettre en place”. Solutions dont les pharmaciens souhaitent faire partie.
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À l’appui de sa proposition de contribution, l’UNPF rappelle que “plus de 21 millions de passages aux Urgences sont comptabilisés chaque année en France, dont une grande partie pour des brûlures, plaies simples, infections urinaires, douleurs diverses ou autres maux, qui trouveraient rapidement et efficacement leur soulagement en cabinet médical ou à l’officine”. “En complément du recours renforcé à l’appel au 15 [...] le développement de l’orientation et de la prise en charge des soins non programmés à l’officine doit donc faire partie des priorités des 100 prochains jours pour améliorer l’accès aux soins”, écrit l’organisation syndicale, à l’adresse des pouvoirs publics.