L’amour est une chose, et les preuves d’amour en sont une autre. Tel est en substance le message délivré à l’attention des maisons de santé et des CPTS par Thomas Fatôme, lors d’une rencontre avec les membres de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) hier, 27 mars, à Paris. Car si l’exercice professionnel est, à ses yeux, porteur d’espoirs pour les patients, pour la qualité des soins, pour l’organisation du système de santé, et qu'il se dit prêt à investir pour le soutenir… il va falloir que les acteurs apportent la preuve de leur efficacité, prévient le directeur général de l’Assurance maladie. Voilà qui résonne d’une façon très claire en période de négociations conventionnelles. 

"Nous avançons bien pour la négociation ACI-MSP, et nous sommes convaincus que c’est un modèle qu’il faut continuer à soutenir, a-t-il déclaré. Le plan est d’en avoir 4.000, nous sommes à 2.700 et il s’agit de voir comment les accompagner pour faire plus de coordination." Et Thomas Fatôme d’ajouter, qu’alors que se profile la cinquième séance de négociations [le 3 avril, NDLR], il espère que ce cycle pourra "déboucher autour du mois de mai ou de juin".  

Pas des milliards

Concrètement, Thomas Fatôme précise qu’il souhaite "simplifier les éléments de coordination", favoriser "une rémunération de santé publique", "passer dans le droit commun l’expérimentation Ipep [Incitation à une prise en charge partagée, NDLR] pour ceux qui le souhaitent" Il a également indiqué, validant une demande de longue date des représentants des maisons de santé, vouloir "valoriser la file active d’équipe", mais il a assorti cette annonce d’un message : pour l’instant, "la part des patients suivis de manière effectivement coordonnée n’est pas si énorme que cela", de nombreux patients restant suivis par l’un ou l’autre des professionnels de la structure sans que cela donne lieu à une réelle coordination. 

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