Pendant ces négociations conventionnelles ACI-MSP, "la température est bonne, sourit Thomas Fatôme. Elle ne monte pas trop et elle n'est pas trop basse !" Aux Rencontres nationales d'AVECsanté, ce vendredi au Havre, le directeur général de l'Assurance maladie a rassuré sur le bon déroulé des discussions qui ont démarré le 6 décembre dernier. "On a ouvert ces négociations avec la conviction qu'on doit continuer de soutenir le modèle des MSP qui recueille de plus en plus l'adhésion des professionnels et des patients", assure Thomas Fatôme. Comment continuer à soutenir leur création et leurs actions au quotidien ? Comment augmenter leur capacité à faire ? Comment simplifier le modèle de financement ? Comment accompagner la professionnalisation des coordinateurs et soutenir les infirmières de parcours de coordination ? Comment transformer dans le droit commun les "article 51" jugés positifs ? Autant de questions abordées lors de ces échanges entre la Cnam et les organisations représentatives des professions de santé, et autant de réponses à apporter d'ici "le printemps", a-t-il poursuivi, assurant qu'il faut que ce soit bouclé "avant l'été". "Je reste optimiste, même si le dernier kilomètre des négos, c'est toujours délicat."

Observateur de ces négos pour la première fois, AVECsanté "apporte un plus par rapport aux partenaires conventionnels", assure Pascal Gendry, coprésident de la fédération nationale des maisons de santé. "Mais en tant qu'observateur, on ne fait pas que regarder : on travaille, on propose, on discute, on participe à la négociation… On n'a pas complètement toutes les cartes en main mais on a cette volonté de construire des choses nouvelles", précise le médecin généraliste installé en Mayenne au sein du Pôle Santé du Sud-Ouest Mayennais.

"On ne renie pas le médecin traitant"

Premier axe de ces négos, comme indiqué par la lettre de cadrage de Geneviève Darrieussecq, alors ministre de la Santé : le souhait de simplifier le modèle de financement des maisons de santé, "qui est une volonté commune que l'on partage", insiste Pascal Gendry. "Ce sera un élément d'attractivité car l'ACI peut être perçu comme une usine à gaz et donc empêcher certaines équipes à franchir le pas… Et il faut impérativement le simplifier pour parvenir à l'objectif des 4.000 MSP". Mais attention, prévient-il, "ce n'est pas parce qu'on simplifie que les enveloppes doivent diminuer ! Il faut créer en fonction des réalités des équipes, trouver des modes de reconnaissance de ces missions assumées par les équipes et pas toujours reconnues… et ne plus baser le seul financement des équipes sur la seule patientèle des médecins traitants".

RETOUR HAUT DE PAGE