La création de ce pôle est une réponse à plusieurs constats. "Nous observons des difficultés de recours aux soins primaires sur notre territoire avec un impact assez fort sur l’hôpital, qui ne peut plus supporter seul l’équilibre du système", pointe Xavier Kyndt, chef du pôle de santé publique du Centre hospitalier de Valenciennes, également investi dans la co-construction du projet. Par ailleurs, sur le territoire, de nombreux patients n’ont pas recours aux soins en raison de leur éloignement des services de santé et de leur vulnérabilité socio-économique. "Ces patients arrivent donc de manière trop tardive dans le système de santé en étant de plus en plus lourds", précise le médecin. Ainsi, le but du pôle est de "regrouper sur un même site des professionnels de santé libéraux et hospitaliers travaillant ensemble, dans un environnement propice à l’interprofessionnalité, afin de diminuer la charge de travail des uns et des autres par une organisation de l’offre de soins plus efficiente", ajoute Jacques Franzoni, médecin généraliste à Raismes (Nord) et co-porteur du projet avec deux autres médecins généralistes libéraux (Stéphane Decool et Alexandre Delobelle).
L’idée est née de la collaboration mise en place par les professionnels de santé de ville et hospitaliers pendant la crise sanitaire. "Le centre de vaccination était commun aux acteurs libéraux et hospitaliers, et ce travail collaboratif nous a particulièrement satisfaits", confie Jacques Franzoni. Cette bonne entente a permis de tisser des liens ville-hôpital, si bien que lorsque des médecins généralistes libéraux du territoire ont souhaité construire un cabinet libéral commun, "nous avons pensé à la mutualisation des moyens avec les hospitaliers, afin d’être le plus efficaces possible dans la construction des parcours patients et la coordination des acteurs". La direction générale de l’hôpital, rapidement sollicitée, a accepté d’être associée au projet et a mis à disposition le bâtiment des Chartriers, inactif depuis 2016, situé au cœur de la ville.
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Un groupe de travail s’est ensuite réuni régulièrement afin d’échanger sur l’organisation des bâtiments, la mise en place des parcours, la structuration juridique du pôle, et ce jusqu’à la pose de la première pierre en février 2023, en présence du ministre de la Santé de l’époque, François Braun.