Ils se mobilisent depuis des semaines contre le projet d’ajout d’une quatrième année d’internat de médecine générale prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, et ont appelé, à plusieurs reprises, le ministre de la Santé à supprimer l’article 23 avant le vote définitif du PLFSS… mais le 26 octobre dernier, le couperet est tombé : la Première ministre a décidé d’utiliser le 49.3 pour faire passer en force cette mesure. A nos collègues d’egora.fr, Olivia Fraigneau, présidente de l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), regrettait ainsi que "cet amendement n’a même pas été débattu à l’Assemblée. Le gouvernement dit que cet article 23 répond à des besoins de la population mais au moment où leurs représentants peuvent s’exprimer sur cette mesure qui fait débat, on empêche le débat. C’est lourd de signification." Une méthode que Raphaël Presneau, président de l’InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) trouve "problématique" car en sus de faire passer "un allongement de la durée de nos études dans un projet de finances, mais on ne prend même pas la peine de débattre dessus, on nous l’impose sans réfléchir !"
Une année de consolidation qui sera effectuée "sous un régime d’autonomie supervisée par un praticien situé dans le bassin de vie dans des lieux agréés en pratique ambulatoire" et en priorité dans les zones sous-denses, précise le gouvernement, ajoutant que ces deux stages semestriels "peuvent permettre la découverte d’une communauté professionnelle territoriale de santé".
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Si le texte précise que "la rémunération des étudiants peut faire l’objet d’aménagements spécifiques tenant compte des conditions d’exercice de stage, lesquels sont déterminés par décret", sans d’autres précisions, Olivia Fraigneau précise à egora.fr qu’ils le "[notent]" mais que leur démarche "reste identique : supprimer cet amendement du PLFSS". Si une nouvelle date de manifestation nationale doit bientôt être annoncée, l’Isni et l’Isnar-IMG promettent de "se battre jusqu’au bout” pour faire supprimer cet amendement.