Avec l’accroissement et la diversification de la demande de soins, l’accès est désormais une question préoccupante, en France comme dans la plupart des pays développés. Les réponses sont multiples, commençant d’ inclure au développement balbutiant de la santé numérique mais surtout, faisant bouger les lignes entre professions de santé. "En effet, nombre de patients seraient certainement mieux pris en charge s’ils pouvaient consulter d’autres professionnels de santé en lien avec leur médecin généraliste en premier recours", explique Jean-Michel Chabot. Ainsi, les médecins d’aujourd’hui sont trop souvent "occupés voire submergés à d’autres choses que ce à quoi ils sont formés". Pour se concentrer sur leur cœur de métier, la création de "nouveaux métiers tels que les assistants médicaux, infirmières pratique avancée ou les coordonnateurs peuvent être une bonne partie de la solution. Le maître-mot est 'Coopération' : chacun travaille en bonne intelligence avec les autres pour la sécurité et l’efficacité des soins."

 

IPA, coordonnateurs de soins, assistants médicaux

Les intervenants de la conférence à la Fédération nationale de l’information médicale lont ainsi présenté ces "nouveaux métiers", déjà très répandus  - malgré des résistances des lobbys médicaux - dans de nombreux pays :

• Les IPA, appelées dans les pays anglophones nurses practitioners, sont répandues en Australie, aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves depuis plus de vingt ans. "Ici ce métier a du mal à éclore et est encore parfois contesté. Je pense aussi aux infirmières Asalée,( salariées) qui sont près de à 8 000 sur le territoire et contre lesquels les syndicats libéraux ont été vent debout… alors même qu’elles ont rendu des services formidables !" pointe Jean-Michel Chabot. Cependant la tendance semble s’inverser avec de nombreux spécialistes - cardiologues, gastroentérologues  – qui réclament maintenant des IPA. "Sans négliger que ces 'pratiques avancées' ont vocation à concerner l’ensemble des professions de santé, à l’image des orthoptistes par exemple avec une extension des compétences, dès lors toutefois que l’exercice en bonne coordination ('en duo') avec les ophtalmos priment surtout en évitant l’exercice isolé, souvent délétère..."

• Les assistants médicaux, l’une des mesures phares du plan "Ma santé 2022" devraient être au nombre de 4 000 postes à ce jour et bien davantage demain. "C’est évidemment un succès : les témoignages de médecins qui me confient 'depuis que j’ai un assistant cela me change la vie' sont nombreux", souligne Jean-Michel Chabot.

• Les coordinateurs de soin, appelés case managers dans les pays anglophone, doivent notamment pouvoir s’occuper "de peaufiner le parcours des cas complexes" et ainsi décharger les médecins.

• Les éducateurs en matière de santé instruisent les patients sur la prévention des maladies et sur l'adoption d'un style de vie sain.

• Les data manager et les data scientists en santé peuvent gérer des bases de données...

Et bien d’autres encore comme les conseillers en génétique, créés sous le ministère Mattéi voilà vingt ans "et dont tout le monde se félicite aujourd’hui"…

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