Le compte à rebours a commencé : en novembre 2026, les docteurs juniors en médecine générale inaugureront la 4e année de l’internat de médecine générale. Or pour mettre sur pied cette année – qui se veut "professionnalisante" et qui sera constituée de deux semestres effectués dans un cabinet de ville sous la supervision d’un médecin généraliste –, une bonne dose de coordination au niveau du territoire est nécessaire. Nombreux sont ceux qui voient là un rôle pour les communautés professionnelle territoriales de santé (CPTS)… d’autant plus que celles-ci pourraient avoir beaucoup à gagner avec la réforme. 

Car la contribution des CPTS est d’autant plus importante que la popularité de cette mesure n’est pas au plus haut chez les intéressés. "Il faut d’abord souligner qu’au fond, nous ne sommes pas pour cette quatrième année, rappelle Margot Martinez, présidente du Syndicat représentatif parisien des internes en médecine générale (SRP-IMG). Nous avons sondé les internes, et personne ne souhaite se voir ajouter une quatrième année alors que les trois années que nous avons déjà ne sont pas parfaites et méritent d’être consolidées." Reste que la réforme étant actée, la représentante des futurs généralistes entend œuvrer pour que celle-ci se passe au mieux, et que la quatrième année soit "vraiment professionnalisante, et non une année de remplacement déguisé". Et c’est là qu'interviennent les CPTS. 

Motiver les encadrants

"Nous pensons que les CPTS peuvent jouer un rôle, notamment en motivant les médecins encadrants, les maîtres de stage, pour intégrer l’interne dans le fonctionnement", note Margot Martinez. Un enjeu que confirme Yannick Schmitt, médecin généraliste et président de la CPTS Strasbourg Eurométropole Sud-Ouest. "Nous sommes dans les starting-blocks, l’enjeu va notamment être de créer suffisamment de terrains de stage pour tout le monde", estime celui qui est aussi trésorier adjoint du Collège national des généralistes enseignants (CNGE). 

Reste à savoir, concrètement, ce que recouvre le rôle que doivent jouer les CPTS. Il y a d’abord un enjeu de sensibilisation. "Pour nous, l’enjeu est notamment d’encourager à la maîtrise de stage, de demander aux médecins généralistes du territoire si cela peut les intéresser, quels sont les freins, mais aussi tout simplement de leur expliquer le principe, de leur donner les bonnes information", explique Juliette Pinot, médecin généraliste à Suresnes (Hauts-de-Seine), cheffe de clinique universitaire et présidente de la CPTS de Suresnes.  

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