L'expérimentation a été déployée dans le Jura, en Dordogne et en Picardie, "avec succès", assurent Gladys Auregan, responsable du pôle Prévention, santé, organisation des soins à la MSA Lorraine, et Amandine Grossi, directrice de la CPTS du Massif Vosgien (Grand-Est), contactées par Concours pluripro. L'éducation à la santé familiale, conçue par le laboratoire Éducations et Pratiques de santé de l’Université Paris 13, en collaboration avec l’Union nationale des associations familles et la Mutualité sociale agricole (MSA), est portée depuis 2015 par l’ARS et les caisses de MSA du Grand Est afin de développer au sein des foyers la notion d’autosoin. Une solution efficace pour désengorger le système de soin.
Si le programme se déploie avant tout dans le cadre d’un partenariat entre une caisse de MSA et une maison de santé, les CPTS permettent, en allant au-delà du périmètre de la patientèle d'une MSP, de l'inscrire à une échelle territoriale. Ainsi, le projet “prend tout son sens", ajoute Amandine Grossi, notamment pour les professionnels qui n’exercent pas au sein de la maison de santé porteuse du projet mais qui se fédèrent malgré tout, autour de cette action. "La CPTS du Massif Vosgien vient mettre en musique, faire coïncider les emplois du temps, participer au recrutement de bénéficiaires... Elle vient tisser tout le lien partenarial local nécessaire à la mise en œuvre des ateliers prévus dans le cadre de ce programme", poursuit-elle.
En effet, des ateliers ont été mis en place à diverses échelles : au sein d'établissements scolaires, mais aussi auprès d'associations, de collectivités ou des services du département, par exemple. En ce sens, "c’est au cœur même des missions d’une CPTS que de coordonner la mise en place de ce type d’ateliers en soutien des MSP", ajoute Amandine Grossi.