Une situation « incompréhensible ». Les urgences hospitalières sont en crise, et la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) s’impatiente. Depuis l’adoption de la loi Rist, en mai 2023, l’accès direct doit être ouvert aux kinés, IPA et orthophonistes. Mais, "plus d’un an après, l’expérimentation prévue dans le cadre des CPTS n’est toujours pas en œuvre, faute de textes d’application", s’agace le syndicat, dans un communiqué de presse.
Lire aussi : "L’accès direct au kiné n’implique ni transfert de compétences, ni délégation de tâches"
Pourtant, plusieurs milliers de passages aux urgences pourrait être évité chaque jour. "L’entorse de cheville représente par exemple 7 à 10 % des pathologies d'urgence hospitalière, soit environ 6.000 passages aux urgences chaque jour", avance la fédération. Et l’entorse de cheville n’est pas la seule pathologie qui pourrait être prise en charge directement chez les kinés libéraux. Les lombalgies et la traumatologie du quotidien pourront également être prises en charge dans le cadre de l'accès direct.
"L’orientation [de ces] patients […] vers les cabinets de kinésithérapie libérale va, d’une part, libérer du temps aux médecins pour s'occuper des urgences plus sérieuses, et d’autre part réduire les temps d'attente aux urgences en améliorant l'efficacité des soins dispensés. Et cela, avec un moindre coût pour l’Assurance maladie au regard du fardeau économique représenté par les passages aux urgences injustifiés", argumente le premier syndicat national représentatif de la profession.
Pour ces raisons, la FFMKR demande au nouveau gouvernement de "s’occuper de ce dossier de façon prioritaire afin de soulager rapidement les services d’urgences".