C'est une première ! Le 15 avril prochain, la CPTS Tarbes Adour (Occitanie) organise, pour la première fois, un "Printemps de la CPTS" au parc des expositions de Tarbes. Une journée pour "échanger autour des parcours pluriprofessionnels, partager [ses] expériences et rencontrer les professionnels de santé et partenaires du territoire", détaille son site. Au programme : des tables rondes ("Qu'est ce qu'une CPTS ? Articulation CPTS MSP ?" et "Qu’attendez vous de l’exercice coordonné ? Parole aux internes de médecine générale") et des conférences consacrées notamemnt aux Parcours Covid long, Insuffisance cardiaque et DYS, mais aussi, un zoom sur le projet Icope. Est également prévue une remise du Prix de l'originalité du poster "Meilleur parcours santé" : "Il y aura deux récompenses : une pour le parcours le plus audacieux et une pour le parcours le plus innovant", détaille Carole Lahens, infirmière et présidente de la CPTS Tarbes Adour.
Outre la possibilité pour les professionnels de se faire connaître, ce concours du "Meilleur parcours santé" a aussi pour objectif de "mettre en lumière la dynamique des bassins, l'interdisciplinarité et la richesse des idées", renseigne la CPTS sur son site. "On a déjà reçu un poster du Parvis scène nationale Tarbes-Pyrénées, explique Carole Lahens. Ils ont proposé un parcours "culture et santé" car pendant la pandémie, ils ont décoré les box de vaccination avec des affiches de film revisitées. Pendant le confinement, le centre était le seul musée ouvert du département. Les gens venaient visiter les expositions", s’amuse la présidente de la CPTS, toujours à la recherche de projets innovants.
Pour la professionnelle, l’innovation est d’ailleurs l'un des moteurs de la CPTS. "Si c’est pour faire ce qui existe déjà, la CPTS ne sert à rien", tranche-t-elle. Carole Lahens se félicite d’ailleurs d’un protocole local innovant, mené sur son territoire, sur la réhydratation des personnes de plus 70 ans, alités, en période de canicule, et grâce auxquels "les infirmières sont autonomes pour prescrire des perfusions sous-cutanées".
"L’idée est de s’amuser et de récompenser les initiatives", résume la CPTS dont la présidente assure que "quand on s’amuse, quand on aime ce qu’on fait, on le fait mieux et avec envie, donc on dure plus longtemps dans son exercice professionnel. Et c’est ce qu’apporte la CPTS, avec la possibilité pour des acteurs qui ont des projets originaux, de pouvoir les mener à bien".
Pour ce qui des motivations de la CPTS Tarbes Adour derrière l’organisation d’un tel événement, sa présidente en dénombre trois. "Il y a plusieurs faisceaux qui nous ont motivés, mais le premier, c’était de nous faire connaître. Au sein de la CPTS, on est dans un certain entre-soi. On voudrait notamment rallier des gens qui sont plutôt inquiets par rapport à la présence des tutelles ou encore des CPTS qui sont budgétisées par la CPAM. Il y a aussi des acteurs sanitaires qui, voulant garder un peu d’autonomie, nous regardent de loin et ont peur de nous rejoindre... Avec ce congrès, on voudrait aussi se rencontrer et échanger sur le besoin du territoire, poursuit-elle. En enfin la troisième raison, c’était pour s’amuser ! On adore les défis et on s’est un peu spécialisés dans l’événementiel santé à la CPTS."
Celle-ci organise d'ailleurs le 6 juin prochain une soirée thématique ouverte au grand public sur les troubles de l’audition, la culture et le handicap, au cours de laquelle un pianiste et un éducateur auditif animeront un jeu pour les sourds et malentendants. 400 personnes y sont attendues.