CPTS, ESP ou assistante médicale, les dispositifs d'amélioration du parcours de soins ne manquent pas… Mais sont-ils réellement employés par les médecins généralistes ? La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) a publié le 24 mai dernier, une nouvelle étude sur l’évolution des pratiques et des conditions d’exercice des médecins généralistes sur leur territoire. Pour connaître le rapport des généralistes aux dispositifs d’amélioration du parcours de soins, elle les a notamment interrogés sur leur appartenance ou non, à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), ou à une équipe de soins primaires (ESP) et sur leur recours à des assistantes médicales.

CPTS : inutile pour 12 % des généralistes

Menée entre janvier et avril 2022, cette enquête, réalisée auprès de 1 550 médecins, révèle que 20 % des généralistes libéraux déclaraient, début 2022, faire partie d’une CPTS en fonctionnement. Un chiffre qui a presque triplé depuis 2019 où ils n’étaient que 7 %. Introduite en 2016, la CPTS laisse encore dubitatifs la moitié des médecins généralistes (49 %), y compris ceux appartenant à une CPTS en fonctionnement. Ces derniers sont 27 % à ne pas avoir "d’avis tranché pour le moment", 4 % la juge inutile, 31 % y voient "un mode d’organisation incontournable dans les années à venir" et 38 % pensent"un mode d’organisation intéressant parmi d’autres".
 

Crédit : Drees


Dans son étude, la Drees révèle également qu’il existe un profil type de médecins généralistes exerçant dans une CPTS. "Il s’agit plus souvent de femmes, de médecins exerçant en groupe ou dans des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP)." De manière générale, les médecins généralistes exerçant dans un groupe pluriprofessionnel sont plus enclins à rejoindre une CPTS. Un quart d’entre eux l’ont d'ailleurs déjà fait, selon la Drees.

En juin 2022, il y avait en France 282 CPTS en fonctionnement (contrat ACI signé), couvrant 36 % de la population française, et 261 CPTS supplémentaires au stade de projet, couvrant 28 % de la population (Atlas des CPTS, 2022). Des chiffres encore loin d'une couverture totale le territoire français, comme l’avait espéré François Braun pour la fin 2023, lors de la journée de lancement du CNR Santé, le 3 octobre dernier.
 

RETOUR HAUT DE PAGE