L’exercice coordonné permet déjà, en lui-même, un enrichissement de la pratique des métiers existants, explique le Dr Luc Guichard, qui prend l’exemple de la coopération entre le médecin généraliste et la sagefemme du pôle. "J’adresse facilement les femmes enceintes à ma collègue sage-femme, en qui j’ai toute confiance, nous communiquons aisément par messagerie sécurisée et téléphone : nous suivons les grossesses ensemble", explique-t-il.
Par sa connaissance des antécédents de la patiente, le médecin peut très concrètement faciliter le suivi par la sage-femme, par exemple en modifiant un traitement hypertenseur ou en introduisant un traitement pour traiter les troubles de la thyroïde. De son côté, la sage-femme, par son expérience du suivi des grossesses, peut conforter la décision prise par le médecin, notamment une prolongation d’arrêt de travail. "L’apport est mutuel, résume Luc Guichard. La sage-femme bénéficie du partage de connaissances et d’une sécurité supplémentaire, et moi de ses compétences, car actuellement je ne suis pas assez de femmes enceintes pour pouvoir être pertinent et compétent dans ce domaine. Je pourrais décrocher mon téléphone pour lui demander un avis, si le cas se présentait. C’est une ressource non négligeable."