Ce mouvement rassemble tous les représentants de la profession : syndicats, groupements de pharmaciens et étudiants. La grève n'est pourtant pas une tradition chez les pharmaciens, la dernière d'ampleur remonte à 10 ans. Les syndicats prévoient que quelque 90% des pharmacies baisseront le rideau, voire 100% dans plusieurs villes en province, comme Ajaccio, Nice, Avignon, Mâcon ou Roanne. Dans de nombreux lieux, seules resteront ouvertes les officines réquisitionnées par la préfecture pour assurer la permanence pharmaceutique obligatoire. Beaucoup de pharmacies ont prévenu leur clientèle par mail, écrans ou affiches collées dans les vitrines. Des manifestations sont prévues jeudi "un peu partout en province, notamment dans les villes universitaires" avec des "points de ralliement devant la préfecture, l'Agence régionale de santé (ARS) ou la CPAM", indique Jérôme Koenig, directeur général de l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo).

"L'inquiétude principale, c'est la disparition des pharmacies, fragilisées économiquement à la campagne et parfois en ville", indique à l'AFP Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Selon la profession, la France a perdu près de 2.000 officines en 10 ans (pour 20.000 officines sur le territoire actuellement). Les syndicats de pharmaciens souhaitent provoquer une prise de conscience des pouvoirs publics sur sur les pénuries de médicaments, les fermetures d'officines, et la réforme du troisième cycle des études de pharmacie qui tarde à aboutir. Ils réclament également une revalorisation de leur rémunération dès 2025, faisant valoir l'inflation qui pèse sur les charges.

 

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