2.600 euros par mois. C'est ce que toucheront au minimum les maîtres de stage universitaires (MSU) qui accueilleront les quelque 3.700 docteurs juniors de médecine générale à compter de novembre 2026, précisent nos confrères d'Egora, partenaire, avec Concours pluripro, du congrès MG France. Alors que les internes de médecine générale avaient lancé, vendredi 6 juin, un nouvel appel à la grève pour dénoncer les conditions de mise en œuvre de la 4e année d'internat, Yannick Neuder a profité de son déplacement au congrès, samedi 7 juin, au Havre, pour évoquer un sujet qui fait polémique : l'indemnisation des maîtres de stage universitaires (MSU). "J'ai entendu vos inquiétudes, vos préoccupations s'agissant des compensations financières, a déclaré Yannick Neuder face aux généralistes réunis, rapporte Egora. Nous allons étendre la prime initialement prévue pour les ZIP aux ZAC ainsi qu'aux QPV", a-t-il annoncé.  

 

Ainsi, dans ces zones qui représentent 87% du territoire (voir ci-dessous), les MSU toucheront au minimum 2.600 euros par mois : 1.200 euros de participation aux frais du cabinet, 600 euros d'indemnité pédagogique et 800 euros, donc, au titre de leur territoire. Leur rémunération totale pourra donc aller jusqu'à 3.000 euros, si l'on prend en compte les 400 euros dus pour la supervision de la participation du docteur junior à la PDSA, détaille Egora. 

 

"87% du territoire est un désert médical, a fait valoir le ministre face à la presse. Il faut savoir être agile sur ces cartes." Celui-ci dit avoir tenu compte des "réalités de terrain" et des "discussions" avec les acteurs de cette quatrième année. "Tout le monde a intérêt [qu'elle] se passe bien", a-t-il insisté, évoquant l'enjeu de la "reconnaissance de la spécialité de médecine générale" dont la durée de formation sera désormais équivalente à celle des autres spécialités, et celui de la "participation à l'offre de soins sur les territoires". "Je sais que c'était une annonce attendue, voyez ici ma détermination, a-t-il lancé aux adhérents de MG France. J'ai toujours défendu cette mesure centrale du pacte de lutte contre les déserts médicaux." 

800 euros de bonus : pour qui ?

À l'heure actuelle, 39% des communes sont classées zone d'intervention prioritaire (ZIP) et près de 48% sont classées en zone d'action complémentaire (ZAC), soit près de 87% du territoire. Mais seulement 58% des généralistes libéraux exercent en ZIP (19%) ou en ZAC (39%). S'ajoutent, certes, les MG installés dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville, mais certains sont situés dans une ZIP ou une ZAC…  

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