Si 8 infirmières sur 10 se disent fières d’exercer leur métier (82%), près des deux tiers des interrogées (65%) regrettent que leurs compétences et leur rôle auprès des patients ne soient pas reconnus sur leur territoire. De plus, leurs conditions d’exercice, perçues comme "plus difficiles que par le passé" (88%), peuvent être préjudiciables pour le patient : 71% jugent qu’elles ne peuvent pas consacrer suffisamment de temps à chaque patient, 68% sont insatisfaites de la coopération entre les professionnels de santé sur leur territoire et 61% ne sont pas satisfaites de l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Renforcer le rôle des infirmières est donc "dans l’intérêt immédiat des patients", précise le communiqué de l’ONI.
Quelles sont les solutions prioritaires pour améliorer le système de santé dans leur territoire ? Pour 80% des infirmières sondées, il faudrait appliquer des ratios infirmiers par patient, de jour comme de nuit, en établissements, et mieux prendre en compte de la parole et du vécu des usagers dans leurs parcours de soins. Une infirmière sur deux (51%) considère également qu’il faut orienter l’exercice du métier d’infirmier vers une plus forte responsabilité populationnelle et 50% souhaiteraient une redéfinition du rôle et de la place des ARS. Et 97% pensent qu’il faut impliquer davantage les infirmières dans le déploiement des politiques de santé publique, par exemple en matière de lutte contre les addictions (92%).
En matière de pratique avancée, une très large majorité des infirmières souhaitent la création de nouvelles mentions : vieillissement et de la fin de vie (97%), déterminants de santé (89%), et problématiques de santé liées à l’environnement (87%). Enfin, la représentation des infirmières doit être renforcée : 86% estiment qu’il n’y a pas assez d’infirmières dans les instances de gouvernance des établissements de santé.