Si ces mesures étaient acceptées, "les insulaires qui vont faire leurs études de médecine sur le continent seraient bien plus intéressés par un retour en Corse. Et on verrait même arriver des praticiens qui ne sont pas insulaires", précise Cyrille Brunel, qui estime que ce serait "gagnant-gagnant-gagnant" et que "tout le monde en tirerait bénéfice. Le patient, en premier lieu, le praticien, et la caisse d'Assurance maladie".
Cependant, le collectif n’est pas très optimiste concernant l’adoption de ces propositions. "On a beau leur démontrer qu'il y a un intérêt financier et un intérêt pour faciliter l'accès aux soins, si par malheur cela n'entre pas dans leur schéma, ça les dérange."
Pour maintenir la pression, le ML Corsica a déjà annoncé une grève du 26 au 29 décembre. Dans le même temps, afin d’assurer un maximum leurs chances de réussite, ils en ont appelé aux politiques. Ainsi, six parlementaires corses - les députés Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Laurent Marcangeli, ainsi que les sénateurs Jean-Jacques Panunzi et Paulu Santu Parigi - ont adressé un courrier à Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, précisant que "les tensions relatives à l'offre de soins y sont importantes et se répercutent fortement sur l'exercice de la médecine libérale. Il nous apparaît donc essentiel et urgent d'engager une amélioration de l'accès au soin en Corse à travers la mise en œuvre de solutions adaptées aux spécificités populationnelles, géographiques et économiques qui sont les nôtres".
"L'État doit se rendre compte que les choses ont changé, et qu'il faut s'adapter à la nouvelle donne. C'est capital. Sinon, les dépassements d'honoraire et les déconventionnements vont se multiplier, et ce seront les patients qui en seront les premières victimes", a déclaré le député Paul-André Colombani.
[Avec France 3]